Lufthansa : début d’une grève de trois jours des pilotes

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éroport de Berlin, le 28 mars 2014 (Photo : John MacDougall)

[02/04/2014 08:17:29] Berlin (AFP) Les pilotes de Lufthansa étaient en grève mercredi matin, au début d’un mouvement de trois jours qui va paralyser le trafic de la compagnie aérienne allemande et dont l’ampleur inquiétait même le gouvernement.

Sur fond de conflit sur les salaires et l’âge d’entrée à la retraite, le syndicat des pilotes Cockpit a appelé à la grève de mardi 22H00 GMT à vendredi 21H59 GMT, conduisant Lufthansa à annuler 3.800 vols. Le mouvement touche tout autant les lignes passagers de Lufthansa et de sa filiale Germanwings que les lignes de fret de Lufthansa Cargo.

La compagnie estime que 425.000 passagers seront affectés d’ici à vendredi soir mais a tout fait pour éviter la pagaille, informant les intéressés par courriels et textos à l’avance et leur proposant de voler avec d’autres compagnies. Dès mardi une soixantaine de vols avaient été annulés pour éviter que des passagers en transit ne se retrouvent coincés en Allemagne.

Germanwings a indiqué mardi soir pouvoir assurer 600 liaisons sur la période, notamment en louant des capacités d’autres compagnies, équipage compris (wet-lease).

Le secrétaire général de Cockpit, Jörg Handwerg, continue à défendre la grève, estimant dans les colonnes du quotidien régional Neue Passauer Presse mercredi que c’est “le seul moyen d’amener Lufthansa à un compromis” et une conséquence directe de la “ligne agressive” adoptée par la compagnie. Celle-ci veut faire travailler plus longtemps les pilotes, qui peuvent actuellement partir en retraite à 55 ans.

Le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, a déploré que “chaque jour de grève entrave la mobilité de centaines de milliers de personnes”, dans un entretien au quotidien Bild, et le vice-président du groupe parlementaire conservateur au Bundestag, Michael Fuchs, a qualifié le mouvement d'”irresponsable”.

Même à gauche les critiques étaient vives, le député social-démocrate Klaus Barthel fustigeant un “mini-syndicat (qui) défend les intérêts d’un petit nombre aux dépens de beaucoup d’autres”. Certains, notamment au sein du parti CDU de la chancelière Angela Merkel, réclamaient une modification du droit de grève.