Le taux de refus par les centrales laitières du lait collecté a atteint 10%, soit l’équivalent d’un total de production d’environ 200 mille litres de lait par jour, “ce qui constitue un coup dur pour le système de production et une grave saignée des capacités des petits éleveurs”, regrette l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP).
L’organisation agricole exprime dans ce texte, publié mercredi 2 avril à Tunis, à l’occasion du suivi des changements survenus au plan de la production et la collecte du lait, son inquiétude face à cette situation.
L’UTAP dénonce ainsi la nonchalance des parties intervenantes qui n’ont pu trouver de solutions urgentes au problème de réception et de distribution de la production en lait des éleveurs.
Elle appelle, par conséquent, tous les intervenants, notamment les centrales laitières, à assumer leurs responsabilités pour faire face à cette situation “catastrophique” et à rompre avec leurs attitudes négatives habituelles manifestées pendant la période de haute lactation.
Selon l’UTAP, les centrales laitières sont appelées à respecter davantage les efforts des éleveurs, en oeuvrant à absorber les quantités de lait produites et à assurer au maximum l’industrialisation de ce produit, qui dépend de l’intérêt commercial des centrales laitières, lesquelles ne jouent pas pleinement leur rôle en matière de lutte contre les impacts de cette situation.
L’organisation estime les centrales laitières doivent également assumer leur responsabilité en matière d’accélération du rythme de collecte et de transport du lait afin de préserver la qualité du produit, et recommande au gouvernement et aux autres parties intervenantes de ne pas restreindre l’exportation du lait industrialisé et d’ouvrir davantage d’opportunités d’exportation, pour le moment perdues, vers des pays voisins, tels que la Libye, qui est le premier pays importateur du lait en Afrique et l’Algérie qui occupe la deuxième place au plan mondial, en matière d’importation de lait.