éant énergétique italien ENI, Paolo Scaroni, le 25 novembre 2013 à Trieste (Photo : Giuseppe Cacace) |
[03/04/2014 06:57:19] Berlin (AFP) Le patron du géant énergétique italien ENI plaide pour une stratégie énergétique à l’échelle européenne, qui serait notamment un moyen de réduire la dépendance au gaz russe, dans un entretien publié jeudi en Allemagne.
“En théorie l’Europe pourrait planifier et s’organiser afin que le continent puisse, à moyen terme, se passer de Gazprom”, a affirmé Paolo Scaroni, administrateur délégue d’ENI, au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
Le producteur russe de gaz naturel Gazprom fournit un quart de son gaz à l’Italie, 35% à l’Allemagne, et presque la totalité dans certains Etats d’Europe de l’Est anciens satellites de Moscou.
La question de la dépendance européenne au gaz russe est sur le devant de la scène depuis quelques semaines sur fond de crise ukrainienne.
ès de Sotchi (Photo : Yuri Kadobnov) |
Pour se passer de Gazprom toutefois, “il faut une stratégie européenne, dont pour le moment il n’y a pas trace”, a poursuivi M. Scaroni.
“Si les gazoducs en Europe fonctionnaient dans les deux sens et par-delà les frontières, on pourrait faire parvenir par l’Italie du gaz libyen en Europe de l’Est, et à terme du gaz d’Azerbaïdjan”, détaille-t-il. Pour cela, des investissements de plusieurs dizaines, au plus de quelques centaines de millions d’euros suffiraient, argue-t-il.
Mais au lieu de cela “les politiques menées par les différents pays obéissent à des priorités différentes, et parfois même contradictoires”, déplore le responsable.