L’Observatoire citoyen de la presse a publié, mercredi, son premier rapport consacré à l’évaluation des performances de certains journaux tunisiens, à savoir “Achourouk”, “Al-Maghreb”, “Al-Dhamir”, “Attounissya”, “Assarih”, “La Presse”, “Le Temps”, “Tunis- Hebdo”, ainsi que le journal électronique “Assabah News”.
La période d’observation couverte par ce rapport se situe entre le 1er janvier 2013 et le 14 janvier 2014. Le rapport de 150 pages comporte des tableaux détaillant la matière étudiée, les entorses commises et leur fréquence. Les partis pris, les manquements constatés et les principaux évènements nationaux traités y sont aussi répertoriés.
Selon le coordinateur général du projet, Mohamed Ben Jmaa, l’échantillon passé au crible comprend 29.523 matières médiatiques allant de la simple nouvelle à l’interview et au document photographique, en passant par l’article de fond et l’enquête.
La statistique établie par l’Observatoire montre que le journal “Achourouk” publie le plus de sujets controversés, à hauteur de 23%, suivi d'”Assarih” (19%), puis d'”Al-Maghreb” (18%).
Toujours selon Ben Jmaa, il a été constaté que l’activité des partis politiques occupe une position dominante, tous genres journalistiques confondus, accaparant notamment 33% des informations, 29% des articles et 21% des enquêtes.
Le rapport met en évidence l’absence d’équilibre dans la matière traitée, de même que “des cas récurrents de parti pris caractérisé, suivis, dans l’ordre décroissant de fréquence, de l’utilisation de titres et de contenus alarmistes et, à un degré moindre, des déclarations discriminatoires.
Créé durant l’été 2013 avec l’aide financière du Fonds américain pour la démocratie, l’Observatoire citoyen de la presse a pour vocation déclarée l’observation de la liberté d’expression dans les médias, de la propagande politique et idéologique et des alliances politico-médiatiques susceptibles d’avoir un impact négatif sur la qualité des informations fournies.