Renault “en ligne” pour atteindre les objectifs de l’accord de compétitivité

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éon (Seine-Maritime), le 26 septembre 2014 (Photo : Charly Triballeau)

[03/04/2014 15:46:37] Paris (AFP) Renault juge “être en ligne pour atteindre ses engagements” dans le cadre de l’accord de compétitivité signé il y a un an, dont l’objectif est le maintien des usines françaises à l’horizon 2016 face à un marché en berne, en échange d’efforts des salariés, a indiqué la direction jeudi.

“Un an après, le bilan est positif”, a déclaré lors d’une conférence de presse Marie-Françoise Damesin, directrice des ressources humaines du groupe. Selon elle, “des gains de compétitivité ont d’ores et déjà été acquis et des garanties d’activité ont pu être données, notamment avec la décision de Nissan de produire 132.000 Micra à Flins (Yvelines) à partir de 2016”.

En outre, la production de 65.000 boîtes de vitesses J, fabriquées au Portugal, a été confiée à l’usine de Cléon (Seine-Maritime). Le constructeur automobile a aussi investi 10 millions d’euros pour augmenter la capacité de production de l’usine de Batilly (Meurthe-et-Moselle) et 30 millions d’euros à la Fonderie de Bretagne pour en pérenniser l’activité, a ajouté Mme Damesin.

Selon Jean Agulhon, directeur des ressources humaines pour la France, le retour à un temps de travail de 35 heures –soit une augmentation moyenne de 6% sans contrepartie salariale en raison du gel des salaires en 2013– a d’ores et déjà permis des gains de productivité.

Ainsi, selon Mme Damesin, pour la première fois en France, le coût moyen du travail a baissé de plus de 4% en 2013 par rapport à 2012.

En 2014, les salaires connaîtront une augmentation de 1%, a précisé Jean Agulhon. Mais la prime d’intéressement a doublé par rapport à 2013.

Concernant les effectifs, 80% des départs sont des départs à la retraite et des dispenses d’activité, a souligné M. Agulhon, qui espère que ce “rebond” permettra la mise en oeuvre de la seconde partie de l’accord de compétitivité avec 760 embauches. Mais, a-t-il souligné, ces embauches n’interviendront que si l’objectif des 7.500 suppressions d’emplois est atteint.

Les baisses d’effectifs doivent être aussi favorisées par la mutualisation sur deux pôles régionaux (Nord-Ouest et Ouest) d’un certain nombre de fonctions support à la production de cinq usines de carrosserie.

L’accord de compétitivité, conclu le 13 mars 2013, doit permettre 500 millions d’économies par an jusqu’en 2016, en échange principalement d’une augmentation du temps de travail de 6,5%, d’un gel des salaires en 2013 et d’une refonte des comptes épargne temps. D’ici à 2016, 7.500 suppressions nettes d’emplois, suivies par 760 embauches sont prévues, sans plan social ni plan de départs volontaires.

Le constructeur automobile s’est engagé en échange à ne fermer aucune de ses cinq usines dans l’Hexagone jusqu’à cette date et à leur assurer une activité minimum de 710.000 véhicules par an, contre 530.000 en 2012.