Automobile : les constructeurs allemands champions des ventes

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éroport de Berlin, le 13 mars 2014 (Photo : Johannes Eisele)

[07/04/2014 08:15:06] Francfort (AFP) Les constructeurs automobiles allemands sont les champions du monde en terme de chiffre d’affaires mais sont talonnés par leurs rivaux japonais, qui profitent de la faiblesse du yen, selon une étude du cabinet EY (ex-Ernst & Young).

BMW, Daimler et Volkswagen ont dégagé en 2013 un chiffre d’affaires total de 391 milliards d’euros, en hausse de 2% sur un an, d’après les calculs du cabinet. Ils se placent ainsi devant leurs concurrents japonais (Honda, Mazda, Mitsubishi, Nissan, Suzuki, Toyota), dont les recettes ont atteint 374 milliards d’euros. Ces derniers se sont nettement rapproché des allemands grâce à une progression de 14% sur un an.

Les constructeurs “sud-européens”, à savoir l’italien Fiat et les français PSA et Renault, totalisent 131 milliards d’euros, et les américains (Chrysler, Ford, General Motors) 272 milliards d’euros.

En terme de bénéfice opérationnel Ebit en revanche, l’avantage est aux constructeurs japonais avec 28,3 milliards d’euros (+80%) contre 27,3 milliards d’euros pour les groupes allemands (-5%), qui se voient ainsi dépassés alors qu’ils étaient encore largement en tête en 2012.

Même chose en ce qui concerne la rentabilité, mesurée par la marge opérationnelle, de 7,6% pour les japonais, 7% pour les allemands, 4,1% pour les américains et … 0% pour les constructeurs du “sud de l’Europe”, qui ont globalement fini l’année sur une perte.

Les constructeurs japonais, portés par le yen faible, “sont sur la voie de dépassement”, conclut l’étude de EY.

Par constructeur, le numéro un en terme de chiffre d’affaires reste allemand: Volkswagen devance Toyota avec 197 milliards d’euros contre 172 milliards d’euros. Suivent Daimler (118 milliards d’euros) et GM (113 milliards d’euros).

Côté rentabilité, BMW l’emporte sur Toyota et le sud-coréen Hyundai.

EY souligne également dans son étude la dépendance de plus en plus grande des constructeurs allemands à la Chine, à qui ils doivent une grande partie de leur succès, qui aurait pu être menacé par un marché européen morose et l’euro fort. Cette dépendance devrait continuer à croître et la Chine devenir “au plus tard en 2015” leur plus gros marché, devant l’Europe de l’Ouest, d’après EY.