La Banque mondiale table sur une croissance de 7,1% en 2014 en Asie de l’Est

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ésident de la Banque mondiale Jim Yong Kim à Washington DC, le 19 février 2014 (Photo : Alex Wong)

[07/04/2014 09:12:24] Singapour (AFP) La Banque mondiale table sur une croissance moyenne de 7,1% en 2014 chez les pays émergents de l’Asie de l’Est, qui serait alors la région la plus dynamique du monde, grâce à la stabilisation de l’économie mondiale, a indiqué lundi l’institution.

Une hausse de 7,1% du produit intérieur brut est cependant en-deçà des 8% de croissance moyenne affichés par la région entre 2009 et 2013.

La Chine, poids-lourd de la zone, verra sa croissance ralentir légèrement à 7,6%, contre 7,7% en 2013, selon les prévisions de la Banque mondiale dans son nouveau rapport sur l’économie en Asie de l’Est et au Pacifique.

Sans la Chine, la région affichera une croissance de 5% en 2014, contre 5,2% en 2013.

“La région Asie de l’Est/Pacifique a servi de principal moteur de la croissance mondiale depuis la crise financière ” de 2008-09, indique Axel van Trotsenburg, un des responsables pour cette zone à la Banque mondiale.

“Une croissance plus forte cette année aidera la région à progresser à un rythme régulier, tout en s’adaptant aux conditions financières plus restrictives”, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Des taux de changes flottants permettent à l’Asie de l’Est de “gérer des chocs externes, y compris la possibilité de renversement des flux de capitaux”, souligne la Banque. “De plus, la plupart des pays ont des réserves adéquates pour se protéger de chocs ponctuels, commerciaux ou externes”.

La fin progressive du soutien de la Réserve fédérale américaine à l’économie se traduit concrètement par un retour des capitaux vers l’Amérique, aux dépens des pays émergents vers lesquels ils s’étaient déplacés ces dernières années pour bénéficier de taux d’intérêt plus élevés qu’aux Etats-Unis.

Le départ –ou départ anticipé– de ces flux de capitaux avait fait tanguer en 2013 et début 2014 les devises de plusieurs pays émergents, dont, en Asie, l’Inde et l’Indonésie.

“Les vents favorables d’une amélioration du commerce international compenseront les vents défavorables d’un resserrement de la politique monétaire américaine”, selon l’organisation internationale.

Mais la région reste soumise à plusieurs facteurs susceptibles d’enrayer sa croissance.

“Une reprise plus faible que prévu dans les économies les plus riches, une hausse des taux d’intérêt, une volatilité accrue des prix des matières premières après les tensions géopolitiques en Europe de l’Est montrent que l’Asie de l’Est reste vulnérable”, note Bert Hofman, chef économiste pour la région au sein de la Banque mondiale.