Montage photo avec les logos de Numericable et de SFR (Photo : Eric Piermont) |
[07/04/2014 11:47:29] Paris (AFP) Vivendi et Numericable espèrent boucler la cession de SFR avant la fin 2014, ou début 2015 en cas de complications avec les autorités de la concurrence, ont indiqué des responsables des deux groupes lundi.
“Nous nous attendons à clôturer la transaction à la fin 2014”, a indiqué le directeur financier de Vivendi, Hervé Philippe au cours d’une conférence téléphonique destinée aux analystes.
Mais si le feu vert des autorités de la concurrence met plus de temps que prévu “il y a un risque que cela soit clôturé seulement au début 2015”, a-t-il indiqué.
“L’ensemble du processus devrait se terminer a la fin de cette année. Nous avons des procédures à mener et la consultation des élus du personnel qui démarre demain matin”, chez Numericable et devrait se terminer avant l’été, a précisé de son côté le PDG de Numericable, Eric Denoyer, au cours d’une conférence de presse à Paris.
Le processus d’autorisation par l’Autorité de la concurrence “devrait bien se passer”, a estimé M. Denoyer car “de bonne foi nous pensons qu’il n’y a pas de problème particulier”.
Vivendi a accepté samedi l’offre de Altice/Numericable, qui lui proposait pour sa filiale 13,5 milliards d’euros en numéraire à la réalisation de l’opération ainsi qu’un complément éventuel de prix de 750 millions d’euros. Vivendi recevra aussi une participation de 20% dans le nouvel ensemble à naître de la fusion SFR/Numericable.
Numericable, Vivendi et SFR doivent à présent préparer les suites du projet, consulter les instances représentatives de leurs personnels, puis lancer les procédures d’autorisation administratives.
Vivendi devrait faire état des progrès de la transaction devant l’assemblée de ses actionnaires le 24 juin.
M. Philippe a précisé “ne pas s’attendre à une nouvelle offre de Bouygues”, qui a présenté selon lui sa dernière offre la semaine dernière. Vivendi est maintenant “engagé envers Altice-Numericable”, a-t-il précisé.
Le responsable a précisé que les recettes de l’opération iront en priorité à la diminution de la dette de Vivendi, qui s’établissait à 11,1 milliards d’euros fin 2013. Vivendi envisage ensuite un “retour aux actionnaires, dont la forme n’a pas encore été décidée mais qui pourrait prendre la forme “d’un dividende exceptionnel ou d’un programme de rachat d’actions”, a-t-il précisé.
Vivendi compte avoir une trésorerie positive “après la vente de l’ordre de 5 milliards d’euros”, a précisé M. Philippe.
Vivendi, qui sera alors un groupe recentré sur les médias, pourrait également envisager des acquisitions grâce au renforcement de sa trésorerie, mais Hervé Philippe n’a pas souhaité préciser quelles pourraient être les cibles envisagées.