études internationales Johns Hopkins à Washington, le 2 avril 2014 (Photo : Brendan Smialowski ) |
[08/04/2014 13:32:13] Paris (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé mardi sa prévision de croissance 2014 pour la France et estime qu’elle retrouvera l’an prochain un rythme proche de celui de l’Allemagne, et en ligne avec le reste de la zone euro.
Le FMI a désormais une prévision de croissance 2014 de 1% pour la France, contre 0,9% avant, cette précédente projection datant de janvier.
Dans son rapport de printemps sur l’économie mondiale, le Fonds a par ailleurs maintenu sa prévision de croissance française pour 2015, à 1,5%. Le Produit intérieur brut (PIB) français avait augmenté de 0,3% l’an dernier.
Ces chiffres, s’ils se confirment, permettraient à la France de retrouver le même rythme d’activité que le reste de la zone euro, et une croissance proche de celle de l’Allemagne.
La croissance française, annoncée à 1%, devrait rester à la traîne cette année, puisque le FMI attend 1,7% en Allemagne et 1,2% dans la zone euro. Mais en 2015, la France retrouverait exactement le même taux de croissance que la zone euro (1,5%), et serait sur les talons de l’Allemagne (1,6%).
Si l’économie française a dans l’ensemble moins souffert que d’autres de la crise débutée en 2008, elle n’a pas non plus affiché depuis le même élan de reprise que d’autres pays.
L’accélération prévue de l’activité économique ne devrait produire des effets sur l’emploi que l’an prochain, puisque le Fonds prévoit que le taux de chômage en France augmente à 11% cette année, contre 10,8% en 2013, avant de redescendre à 10,7% en 2015.
Même scénario pour le déficit courant de la France, exprimé en pourcentage du PIB: le solde, qui comprend notamment le déficit commercial, passerait de -1,6% l’an dernier à -1,7% cette année puis -1,0% en 2015.
Pour ce qui est de l’inflation, elle devrait rester très modérée, se stabilisant à 1,0% en 2014, puis accélérant un peu à 1,2% en 2015.
Le FMI ne rentre pas dans le détail pour l’économie française, soulignant juste la “reprise de la demande intérieure” dans le pays.
Son annonce a été officialisée au moment où le nouveau Premier ministre Manuel Valls exposait aux députés son programme économique.