France : la réduction du déficit à 3% est “l’objectif”, dit Valls

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ée, le 4 avril 2014 (Photo : Lionel Bonaventure)

[09/04/2014 08:57:53] Paris (AFP) Le Premier ministre Manuel Valls a assuré mercredi que la réduction du déficit public de la France à 3% de son produit intérieur brut était “l’objectif”, jugeant que “nous vivons au-dessus de nos moyens depuis plusieurs années”.

Interrogé sur RMC/BFMTV sur le critère européen de réduction du déficit public à moins de 3% du produit intérieur brut, le Premier ministre a répondu: “c’est l’objectif”.

Mais il a immédiatement prévenu ne pas être là “pour annoncer des chiffres que nous ne pourrons pas atteindre”, rappelant que la trajectoire de finances publiques pour la France pour ces trois prochaines années serait présentée “dans les prochains jours”.

Le programme de stabilité que le gouvernement devrait présenter le 23 avril au Parlement fera l’objet d'”un débat suivi d’un vote avant la fin du mois d’avril”, selon lui.

La France a enregistré un déficit public de 4,3% en 2013, certes en baisse mais encore insuffisant pour espérer atteindre 3% du PIB en 2015, sauf à engager un nouveau plan de rigueur.

“Nous vivons au-dessus de nos moyens depuis plusieurs années”, a estimé M. Valls. “Nous avons accepté un niveau d’endettement insupportable, qui nous fait perdre notre souveraineté nationale, nous avons une dette publique qui nous empêche d’agir”, a-t-il énuméré.

Il a rappelé que l’Italie de Matteo Renzi, que l’on cite souvent en exemple, a un “niveau de déficit public moindre que le nôtre” à 3%.

Le Premier ministre a donc souhaité “poursuivre cette baisse déficits publics pour retrouver des marges”.

Il a enfin confirmé des discussions entre le ministre des Finances Michel Sapin et le Commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn à propos du retard pris par la France pour réduire ses déficits.

Le débat va porter, selon lui, sur la manière de “retrouver de la croissance, pour l’emploi”. “La zone euro aujourd’hui est celle qui a le moins de croissance par rapport aux grandes économies du monde”, a-t-il expliqué. “Comment mieux piloter notre politique économique et budgétaire?”, a interrogé celui qui s’en est pris mardi à la politique de maintien de l’euro fort de la Banque centrale européenne.