é de containers dans le port de Hambourg, en 2010 (Photo : Maurizio Gambarini) |
[09/04/2014 09:31:53] Berlin (AFP) L’Allemagne a affiché en février un excédent commercial en repli par rapport à celui de janvier, les exportations souffrant des incertitudes économiques au-delà de ses frontières, tandis que les importations ont continué de progresser.
En données corrigées des variations saisonnières, l’excédent commercial de la première économie européenne s’est inscrit à 15,7 milliards d’euros, alors que celui de janvier était de 17,3 milliards d’euros.
Ce recul s’explique par une légère baisse (-1,3%) des exportations, à 93,3 milliards d’euros, et une petite hausse (+0,4%) des importations à 77,6 milliards d’euros, selon ces chiffres publiés mercredi par l’Office fédéral des statistiques Destatis.
Les échanges ont augmenté en février avec les pays de l’Union européenne, premiers partenaires commerciaux du pays. L’Allemagne y a vendu plus qu’en février 2013, mais avec une progression plus marquée dans les pays n’appartenant pas à la zone euro, selon le communiqué de Destatis mais ce sont surtout les importations qui ont grimpé.
Avec les autres pays du monde, sur un an, les exportations ont augmenté aussi un tout petit peu moins vite que les importations.
Mardi, le Fonds monétaire international (FMI) s’était montré moins optimiste pour l’économie mondiale face à la panne de confiance dans certains pays émergents. L’institution internationale a aussi mis en garde contre les risques de contagion de la crise ukrainienne à l’ensemble de l’économie mondiale, notamment en cas de perturbations des approvisionnements en hydrocarbures. L’Allemagne, important partenaire commercial, pourrait être particulièrement touchée.
Mais pour l’heure, les analystes ne voyaient pas dans le recul de l’excédent commercial allemand en février matière à inquiétude.
Analyste chez Newedge, Annalisa Piazza parlait de “certaines corrections techniques en raison d’un scénario économique mondial encore incertain qui pourrait peser sur la première économie européenne”, mais restait persuadée que l’activité commerciale du pays demeurait “solide”.
Elle rappelle aussi que janvier avait connu un fort rebond tant des exportations que des importations, donc une activité plus modérée en février en comparaison n’est pas surprenante.
De son côté, Christian Schulz, économiste chez Berenberg, explique que “la consommation en hausse et des investissements d’entreprises fermes stimulent les importations”, tandis que malgré la petite correction de février, il juge que les exportations “restent sur une voie de progression”, notamment quand on regarde sur plusieurs mois.
“Et nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive. Les exportations peuvent progresser, vu que la reprise économique dans les pays développés font plus que compenser les turbulences dans les pays émergents”, juge l’économiste pour l’heure. Mais les importations devraient néanmoins continuer à augmenter plus vite.
La balance des paiements courants, qui prend en compte tous les échanges de l’Allemagne avec l’étranger, affiche pour sa part un solde positif brut de 13,9 milliards d’euros, précise Destatis, contre 15,2 milliards en janvier.