ées à Attinghausen en Suisse le 18 novembre 2013 (Photo : Fabrice Coffrini) |
[09/04/2014 16:48:54] Paris (AFP) Le volume mondial de données numériques va exploser d’ici 2020, notamment à cause de l’internet des objets et de leurs milliards de capteurs, selon un rapport du géant américain du stockage de données EMC et du cabinet de recherche IDC.
L’internet des objets contribuera “à doubler la taille de l’univers numérique tous les 2 ans, lequel devrait peser 44.000 milliards de gigaoctets en 2020, soit 10 fois plus qu’en 2013”, selon ce rapport.
L’internet des objets est alimenté par plusieurs milliards d’éléments du quotidien, comme les capteurs de vitesse intégrés aux chaussures de sport ou encore les systèmes d’analyse du trafic routier. Ils portent chacun un identifiant unique pour enregistrer, consigner et recevoir automatiquement des données sur le réseau internet.
IDC dénombre actuellement pas moins de 200 milliards de dispositifs ou d’objets capables de se connecter à internet, dont 7% (soit 14 milliards) communiquent déjà via internet et produisent 2% des données numériques mondiales.
Mais d’ici à 2020, le nombre des objets effectivement connectés devrait atteindre 32 milliards et représenter 10% du volume total de données générées, assure le cabinet IDC.
Et si actuellement, 60% des données numériques sont issues des marchés matures, “le rapport devrait s’inverser d’ici à 2020”, où les pays émergents deviendront les principaux producteurs de données.
Pour illustrer ces chiffres, le rapport explique que “le volume annuel de données que produit chaque foyer tiendrait dans 65 iPhones de 32 gigaoctets actuellement, contre 318 en 2020”.
L?internet des objets va aussi contribuer à augmenter la masse de données numériques exploitables, c?est-à-dire analysables.
Selon le rapport, “en 2013, seules 22% des données numériques étaient exploitables et 5% seulement d?entre elles ont été analysées, laissant un vaste trou noir dans l’univers numérique”. L’expansion de l’Internet des objets devrait porter “à 35% la proportion des données exploitables”.
Il restera aux entreprises à les analyser et à en faire bon usage car “de tels volumes représentent un défi gigantesque, aussi bien au niveau de la gestion, du stockage, de la monétisation et de la protection des données”, souligne le rapport.