é, à Lausanne le 27 septembre 2010 (Photo : Fabrice Coffrini) |
[10/04/2014 15:09:56] Lausanne (AFP) Le groupe Nestlé, symbole de la réussite industrielle suisse, s’inquiète des conséquences du vote suisse du 9 février, demandant la limitation de l’immigration.
Jeudi, au cours de l’assemblée générale des actionnaires, la grand-messe annuelle du groupe à Lausanne, Peter Brabeck-Letmathe, président du conseil d’administration, a déclaré: “Avec les récentes politiques, notamment le plébiscite du 9 février sur l’immigration, nous sommes entrés dans une phase d’incertitude”.
Ce jour-là, la majorité des Suisses a décidé par référendum de donner un coup d’arrêt à l’immigration massive constatée ces dernières années, qui s’est traduite par 80.000 nouveaux arrivants par an.
Le texte adopté prévoit le retour de quotas d’immigration d’ici 3 ans, selon des modalités restant à définir par le gouvernement.
“Je ne vous cache pas”, a lancé M. Brabeck aux quelque 2.708 actionnaires réunis à Lausanne, “une certaine inquiétude quant à l’évolution à moyen terme de la place économique suisse”.
La plupart des grands patrons suisses ont vu d’un mauvais oeil ce référendum, qui va sérieusement compliquer, voire limiter leur possibilité d’embauche de ressortissants étrangers.
Nestlé est un exemple particulièrement éloquent car le groupe emploie à son siège historique, à Vevey, sur les rives du Lac Léman, quelque 60% d’étrangers.
Dans ses activités “recherches” en Suisse, la proportion passe à 75%.
Au total, Nestlé emploie 10.184 personnes en Suisse, sur un effectif global de 339.000 personnes.