Le projet de mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) a été lancé vendredi à Tunis par le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH).
Ce projet vise à accompagner les acteurs associatifs en instruments et techniques de plaidoyer. Il est basé sur quatre thématiques: garantir l’égalité hommes-femmes, assurer l’indépendance de la justice, garantir la mobilité, défendre les droits des migrants et des réfugiés et favoriser le respect des droits de l’Homme, a précisé Rami Salhi, directeur du bureau Maghreb du REMDH.
«La Tunisie a été le premier pays méditerranéen à signer un accord d’association avec l’Union Européenne en juillet 1995», a t-il indiqué.
Le projet sera basé sur une approche participative incluant toutes les composantes de la société civile dans les différentes phases de la mise en place du partenariat Tuniso-Européen (UE), a souligné Raouf Chatti, responsable au ministère des Affaires étrangères.
Il s’agit, a-t-il dit, de travailler dans un esprit de concertation, de promouvoir l’investissement, d’impulser l’emploi, de développer les régions prioritaires et d’organiser des élections libres et transparentes.
De son côté, Kacem Affaya, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a critiqué la non résolution, lors des anciens accords de partenariat, des dossiers sociaux, culturels et humains.
Le responsable syndical a appelé, dans ce cadre, à impliquer davantage la société civile dans les négociations, la prise de décisions et dans le suivi des programmes de partenariat tuniso- européen et à faciliter son accès à l’information ainsi que garantir la transparence dans la gestion des budgets alloués dans le cadre du partenariat.
Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Abdessatar Ben Moussa, a de son côté souligné l’importance de créer un cadre rassemblant les ONG, le gouvernement et l’UE, d’instaurer une relation institutionnelle et de respecter les droits de l’Homme et les conventions internationales.
La société civile peut présenter, selon François Gouyette, ambassadeur de France en Tunisie, une force en jouant un rôle de responsabilisation et de contrôle du pouvoir public. Il a signalé que la France apportera une aide de 2 millions d’euros à 130 projets associatifs et renforcera la capacité des associations en les mettant en réseau.