à Paris le 11 avril 2014 (Photo : Fred Dufour) |
[11/04/2014 16:17:40] Paris (AFP) Le président du Medef, Pierre Gattaz, a dit avoir demandé vendredi au Premier ministre Manuel Valls que les mesures de renforcement de la compétitivité des entreprises prévues dans le pacte de responsabilité soient “impérativement” inscrites dans la loi “avant l’été”.
“Nous avons rappelé l’urgence de la situation économique du pays et la grande nervosité des chefs d’entreprise que nous voyons tous les jours, qui ne voient rien venir et qui sont toujours en crise”, a dit M. Gattaz dans une brève déclaration à la presse dans la cour de Matignon, à l’issue de la réunion avec M. Valls.
“Nous souhaitons impérativement que ces mesures proposées par le Premier ministre soient inscrites dans la loi avant l’été”, a lancé M. Gattaz.
M. Valls a reçu vendredi patronat et syndicats pour s’entretenir du pacte de responsabilité, qui prévoit des baisses de cotisations sociales et d’impôts pour renforcer la compétitivité des entreprises dans le but de favoriser la création d’emplois.
Le principal mouvement patronal français s’est entretenu avec M. Valls après les deux autres organisations patronales représentatives: la CGPME, qui défend les intérêts des PME, et l’UPA, qui représente les artisans.
“Il y a urgence, il faut aller vite sur les trajectoires de baisse de la fiscalité, il faut accélérer la baisse des impôts”, a déclaré M. Gattaz.
“Il faut crédibiliser ce pacte par des actes, des mesures urgentes, car aujourd’hui ce pacte reste toujours un discours”, a-t-il affirmé, mettant par ailleurs en garde contre des décisions de loi qui pourraient en atténuer la portée et miner “la confiance”.
“Il ne faut pas qu’il y ait dans les semaines qui viennent de propositions de loi ou projets de loi qui soient toxiques, qui soient anti-pacte anti-économiques, anti-entreprises, c’est très important pour rétablir la confiance dans notre pays”, a déclaré le président de la plus grande organisation patronale de France.
La réunion a donné lieu à “un partage d’informations” et s’est déroulée dans “un bon état d’esprit”, a affirmé M. Gattaz.
“Nous jouons le jeu, nous avons réuni ce matin 80 fédérations du Medef pour leur expliquer l’état d’esprit du pacte”, a-t-il ajouté.
Au cours d’une visite dans la région de Toulouse jeudi, M. Gattaz avait à nouveau averti que “le Medef peut sortir n’importe quand de ce pacte”. Il avait précisé qu’une telle décision était envisageable par exemple s’il n’y avait “pas d’ordonnances, pas de simplifications” en juin.