à Washington le 10 avril 2014 (Photo : Mandel Ngan) |
[11/04/2014 17:48:11] Washington (AFP) Les pays du G20 “pressent” les Etats-Unis de ratifier la réforme de la gouvernance du Fonds monétaire international avant la fin de l’année sans quoi d’autres “options” devront être envisagées, selon leur communiqué final publié vendredi.
“Nous pressons les Etats-Unis de ratifier la réforme” du FMI, dont l’entrée en vigueur est suspendue depuis près de deux ans au feu vert du Congrès américain, écrivent les ministres des Finances du G20 à l’issue de deux jours de réunion à Washington.
Adoptée en 2010, cette réforme qui doublerait les ressources permanentes du FMI et renforcerait le poids des pays émergents dans l’institution se heurte à l’opposition des élus républicains.
“Si les réformes de 2010 ne sont pas ratifiés d’ici à la fin de l’année, nous appellerons le FMI (…) à élaborer des options” permettant de contourner le statu quo, écrivent les ministres des principaux pays industrialisés et émergents, sans donner plus de précision.
Dans leur déclaration finale, ils indiquent également “surveiller” la situation en Ukraine et les risques qui en découlent pour la “stabilité” financière et économique mondiale, conformément au projet de communiqué qui avait été obtenu par l’AFP.
Lors de leur précédente réunion fin février à Sydney, ils avaient dû renoncer à mentionner l’Ukraine dans leur déclaration finale, faute de consensus avec le représentant russe.
Dans leur nouveau communiqué, les pays du G20 s’engagent également, comme à Sydney, à prendre des mesures “réalistes” et “concrètes” afin de soutenir la croissance mondiale.
Ils ont en revanche retiré toute référence explicite au retour à la normale de la politique monétaire amorcé dans les pays développés, qui avait récemment provoqué des vagues de turbulence financière dans plusieurs pays émergents.