“Droit à la déconnexion” en France, les Anglo-Saxons ricanent

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îte mail (Photo : Mike Clarke)

[11/04/2014 18:30:44] Paris (AFP) Un accord de branche signé récemment dans le secteur du numérique prévoit un “droit à la déconnexion” pour les cadres en forfait-jour, une innovation qui a suscité ces derniers jours des moqueries “anti-frenchies” dans les médias anglo-saxons.

L’accord, signé par la Fédération Syntec (métiers de l’ingénierie, du numérique, des études et du conseil), la fédération Cinov (métiers de la prestation intellectuelle du Conseil, de l’Ingénierie et du Numérique) et les syndicats CFDT et CFE-CGC le 1er avril porte sur les forfaits-jours, dispositif qui permet de rémunérer principalement des cadres sans se baser sur leurs horaires hebdomadaires.

Pour respecter une durée de repos minimale, il innove en évoquant noir sur blanc une “obligation de déconnexion” des outils informatique (mails, portables, etc.).

Le texte note ainsi que l’employeur doit afficher “le début et la fin d’une période quotidienne et d’une période hebdomadaire au cours desquelles les durées minimales de repos” devront être respectées (11 heures consécutives quotidiennes et 35 heures hebdomadaires). Il stipule que “l’effectivité du respect par le salarié de ces durées minimales de repos implique pour ce dernier une obligation de déconnexion des outils de communication à distance”.

Certains médias anglo-saxons ont ironisé sur cette nouvelle, que plusieurs, à l’instar du Guardian ou de la BBC, ont interprété comme une interdiction de lire ou d’envoyer des mails passé 18 heures.

“The Independent” a rappelé notamment que la France est “le seul pays au monde à avoir instauré la semaine de 35 heures”.

La Fédération Syntec représente 80.000 entreprises employant 900.00 salariés et Cinov compte 3.000 adhérents. Tous les salariés de la branche ne sont toutefois pas au forfait-cadre.