un euro devant un drapeau espagnol (Photo : Philippe Huguen) |
[14/04/2014 10:16:19] Madrid (AFP) La dette nette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne (BCE) a encore baissé en mars, reculant de 29,4% sur un an, selon les chiffres publiés lundi par la Banque d’Espagne.
Cet indicateur, qui reflète la capacité des banques du pays à se financer sur le marché plutôt qu’auprès de la BCE, représentait un montant de 183,5 milliards d’euros en mars, contre près de 260 milliards un an plus tôt et 188,8 milliards en février.
Depuis le record historique atteint en août 2012 (388,7 milliards), la dette des banques espagnoles envers la BCE est en constant recul, même si elle reste à un niveau très élevé: en comparaison, fin 2011, cette dette n’était que de 118,9 milliards d’euros.
L’Espagne bénéficie depuis début 2013 d’une nette détente sur les marchés, après avoir suscité de fortes inquiétudes en 2012: ses banques notamment, dont la plupart étaient très exposées au secteur immobilier, sinistré par l’éclatement de la bulle en 2008, ont fait l’objet d’un sauvetage par la zone euro.
Ce plan s’est traduit par l’injection de 41,3 milliards d’euros dans les groupes les plus en difficulté et dans la Sareb, la structure de défaisance destinée à liquider les actifs immobiliers toxiques du secteur.
La quatrième économie de la zone euro est sortie au troisième trimestre 2013 de sa deuxième récession en cinq ans, renouant timidement avec la croissance (+0,1%), confirmée au quatrième trimestre (+0,2%). Mais, sur l’ensemble de 2013, son PIB a encore reculé de 1,2%.
Le pays reste en outre miné par le chômage (26,03% des actifs) et une crise sociale alimentée par une cure d’austérité sans précédent lancée en 2012 par le gouvernement conservateur.
Le manque de crédits accordés aux particuliers et aux entreprises menace également cette reprise fragile, selon plusieurs économistes et organismes internationaux.