à Shanghaï en 2005 (Photo : Mark Ralston) |
[14/04/2014 10:19:09] Pékin (AFP) Le chinois Minmetals a confirmé lundi que sa filiale MMG allait racheter au géant suisse des matières premières Glencore Xstrata sa part dans les mines de cuivre de Las Bambas, au Pérou, pour 5,85 milliards de dollars (4,22 milliards d’euros).
Le groupe d’Etat chinois a précisé au sujet de cet accord qu’il s’agissait de la plus importante acquisition à l’étranger jamais réalisée par l’industrie minière chinoise du secteur des métaux.
“Le projet de Las Bambas trouve parfaitement sa place dans la stratégie à long terme de Minmetals et de MMG”, a commenté dans un communiqué Zhou Zhongshu, le président de Minmetals.
Glencore Xstrata avait de son côté annoncé dimanche l’accord trouvé avec le consortium chinois emmené par MMG.
MMG, qui avait indiqué en mars être en discussions avec le groupe suisse à ce sujet, détient “62,5%” du consortium composé également à hauteur de “22,5% par Guoxin International Investment Corporation et de 15% par Citic Metal”, avait précisé Glencore Xstrata dans un communiqué.
Cet accord est soumis à l’approbation des autorités de régulation concernées et à celle des actionnaires de MMG.
Cette “annonce démontre notre engagement à maximiser notre valeur pour nos actionnaires”, a commenté le patron de Glencore Xstrata, Ivan Glasenberg, cité dans le communiqué.
En mai 2013, le négociant suisse de matières premières Glencore avait reçu le soutien de la Chine pour son projet de fusion avec Xstrata, en acceptant de céder sa participation dans le projet minier Las Bambas.
Bien que non opérationnelle actuellement, ce projet minier, situé dans la région d’Apurimac (sud du Pérou), a une capacité de production estimée à plus de 400.000 tonnes par an.
érienne non datée des mines de cuivre de Las Bambas au Pérou (Photo : Jaime Razuri) |
Le Pérou est le deuxième producteur d’argent et de cuivre au monde et le cinquième producteur mondial d’or. Le secteur minier représente plus de 60% des exportations du pays.
La Chine a de très importants besoins en cuivre pour répondre au processus intensif d’urbanisation et d’industrialisation de son territoire, où environ la moitié de sa population vit encore dans des zones rurales.
La deuxième économie mondiale, par le biais de ses puissants groupes d’Etat, relance donc ses investissements dans les gisements –notamment en Afrique– pour des minerais qu’elle estime stratégiques, comme l’uranium, le fer, la bauxite ou le cuivre.
Au début du mois, le géant céréalier chinois COFCO, également en pleine stratégie de renforcement de sa présence sur le marché mondial, avait annoncé l’acquisition d’une part majoritaire dans la division agroalimentaire du groupe de négoce de matières premières hongkongais Noble Group.