Le niveau de vie moyen des retraités va baisser par rapport aux actifs

74fefd62b7bdd47ae10c52ae437af307b0439baf.jpg
ésentant des salariés à côté du mot retraite (Photo : Philippe Huguen)

[15/04/2014 06:06:10] Paris (AFP) Le niveau de vie moyen des retraités va baisser par rapport à celui des actifs, et l’écart devrait se creuser d’ici 2060, selon une étude de l’Insee, consacrée aux réformes successives des retraites depuis 20 ans, publiée mardi.

En prenant en compte les différentes réformes de retraite, y compris celle de 2014, l’Insee a calculé que les montants des pensions à la liquidation devraient continuer à augmenter, car, grâce aux effets de la croissance, les revenus d’activité se répercutent sur le montant de la pension.

Mais l’écart entre les pensions et les revenus d’activité va se creuser.

Ainsi, selon des simulations effectuées par l?Insee, en 2060, le niveau de vie moyen des retraités devrait se situer entre 70% et 85% de celui des actifs, alors qu’il était similaire en 2010.

Une fois leur pension liquidée, la revalorisation sur les prix assure aux retraités un pouvoir d?achat constant. En revanche, ils ne bénéficient plus des effets de la croissance, à l’inverse des salaires, explique l’Insee.

Pour étudier le niveau de vie moyen des ménages actifs et retraités, l’Insee rapporte les ressources de chaque ménage au nombre de ses membres.

Ainsi, si le ratio entre la pension moyenne de l’ensemble des retraités et le revenu d’activité moyen risque de baisser passant de 2010 à 2060 de 66 % à une valeur comprise entre 48 % et 57 %, l’effet sur le niveau de vie ne sera pas aussi fort, les foyers de retraités étant de plus petite taille.

La prise en compte d’autres sources de revenus (patrimoine, prestations sociales, etc) relève par ailleurs le niveau de vie relatif des retraités. Celui-ci atteint en effet en 2011 96 % du niveau de vie des actifs, contre 93 % tel que simulé dans l’étude de l’Insee. “Les ménages de retraités ont en effet accumulé plus de patrimoine et sont plus souvent propriétaires de leur logement, ce qui tend à améliorer le ratio”.

Par ailleurs, l’étude constate que si aucune réforme n’avait été entreprise pour les retraites depuis le milieu des années 1980, la part des dépenses de pensions en part du PIB se serait élevée à près de 21 points de PIB en 2060. Avec les réformes, cette part se limiterait à environ 14 points.