Sapin veut le “bon équilibre” entre croissance, euro et réduction des déficits

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ée nationale à Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[15/04/2014 15:08:00] Paris (AFP) Le ministre des Finances Michel Sapin a défendu mardi à l’Assemblée nationale le “bon équilibre” à trouver entre croissance, euro fort et réduction des déficits pour parvenir à “la réussite” de la France.

“Un bon équilibre entre une politique de croissance, qui permette de soutenir activité dans les entreprises, une politique monétaire plus équilibrée qu’elle ne l’est aujourd’hui et en même temps une politique budgétaire qui permette de diminuer nos déficits, c’est le coeur de la politique économique que nous menons et c’est le coeur de la réussite pour la France”, a déclaré M. Sapin, lors de la séance des questions au gouvernement.

Il a expliqué que, pour la France, “la politique en faveur de la croissance, c’est le pacte de responsabilité”, en réponse à une question de la député PS Valérie Rabault, en passe de devenir la première femme rapporteure générale du Budget devant la commission des Finances.

Le pacte de responsabilité qu’il a “présenté” aux partenaires de la France “a été commenté par tous comme étant courageux, pertinent, à la hauteur des défis de la France, à la hauteur des défis de l’Europe”, a assuré le ministre, prévenant: “mais il ne suffit pas”.

“Il faut aussi que la politique monétaire vienne au secours d’une croissance supplémentaire en Europe”, a-t-il ajouté, rappelant que le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, avait assuré samedi que la BCE était prête à agir si l’euro continuait de s’apprécier.

“Il faut que l’euro soit à un bon niveau, un niveau qui ne nous gêne pas, dans nos exportations ou dans la lutte contre d’autres produits qui sont fabriqués ailleurs”, a insisté M. Sapin.

En réponse quelques minutes plus tôt au président de la Commission des Finances, l’UMP Gilles Carrez, le ministre avait en outre affirmé que la France inscrirait “dans la durée” la trajectoire de diminution du déficit public. “Pas parce que ce serait une obligation, pas parce qu’on nous l’imposerait, à aucun moment ni le Président de la République, ni le Premier ministre, ni moi-même n’avons demandé ou imploré des délais, mais parce c’est l’intérêt de la France, c’est l’intérêt de l’Europe”, a-t-il argumenté.