ès avoir stoppé ses transactions le 7 février (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[16/04/2014 08:15:43] Tokyo (AFP) La plate-forme japonaise d’échange de monnaie virtuelle MtGox, qui a déposé le bilan en février au Japon, a renoncé à tenter un sauvetage et demandé sa liquidation auprès d’un tribunal de Tokyo, écrit mercredi le Wall Street Journal.
Selon le journal, qui fait référence à plusieurs sources non identifiées, MtGox a décidé de ne pas se placer sous la protection de la législation sur les faillites qui aurait pu lui permettre une renaissance, préférant jeter l’éponge.
Parmi les raisons invoquées figure la complexité de la procédure, qui nécessite en particulier la consultation des créanciers de la société et leur feu vert pour tout plan de sauvegarde. Or ces derniers, au nombre de 127.000, vivent dans le monde entier.
Autre motif: “le manque de plans de sauvegarde réaliste”, souligne le journal, dont l’une des sources a néanmoins fait savoir que tout espoir de trouver un repreneur n’avait pas encore été abandonné.
Une telle éventualité permettrait aux créanciers de pouvoir récupérer une partie de leurs pertes grâce aux futurs profits, relève le WSJ.
Le tribunal japonais devrait se prononcer dans les deux prochaines semaines sur cette demande de liquidation, que la société pourrait annoncer dans la journée de mercredi.
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L’une des plus anciennes et importantes bourses d’échange de bitcoin MtGox a stoppé ses transactions depuis le 7 février, après avoir fait part d’une perte d’un demi-milliard de dollars en monnaie virtuelle qui pourrait lui avoir été volé au cours d’un piratage informatique. Elle a vu disparaître quelque 750.000 bitcoins de clients et 100.000 détenus par la société. 200.000 ont toutefois été retrouvés plus tard.
Aux Etats-Unis, MtGox bénéficie depuis le 11 mars de la protection du chapitre 15 prévue par le code américain pour les sociétés étrangères. Il protège les actifs des entreprises étrangères faisant l?objet d’une procédure d’insolvabilité dans leur pays d?origine aux Etats-Unis et empêche leur saisie par des créanciers.
La société fait l’objet d’un recours collectif intenté devant le tribunal de l’Illinois le 27 février par un Américain, Gregory Greene, qui s’estime lésé du fait des “actions trompeuses et illégales de MtGox”, selon un document judiciaire.