à la sortie du Conseil des ministres, le 16 avril 2014 (Photo : Patrick Kovarik) |
[16/04/2014 11:26:32] Paris (AFP) Le Premier ministre Manuel Valls a assuré mercredi que le plan d’économies du gouvernement n’entraînerait pas de remise en cause “du Smic”.
“En nous appuyant sur les premiers résultats du CICE (ndlr: crédit d’impôt compétitivité emploi), nous devons redonner à notre tissu économique la capacité de mieux affronter la concurrence pour développer davantage ses activités et se remettre à recruter”, a déclaré M. Valls devant la presse après le Conseil des ministres.
Et ceci “sans qu’il soit besoin, et j’insiste sur ce point, de remettre en cause notre modèle social, nos règles sociales et je le dis avec force, notamment le Smic”, a-t-il ajouté.
Mardi, le président du Medef, Pierre Gattaz, s’était dit mardi favorable à un salaire “transitoire” inférieur au Smic pour encourager l’embauche des jeunes, suscitant des réactions indignées des syndicats.
La ministre de la jeunesse et des sports, Najat Vallaud-Belkacem, avait aussitôt rejeté cette éventualité.
Manuel Valls a aussi annoncé mercredi que, par mesures d’économies, la revalorisation du RSA et d’autres allocations prévue dans le cadre du plan pauvreté serait “décalées d’une année”.
“Les engagements de revalorisation exceptionnelle décidés dans le plan pauvreté de janvier 2013 pour le RSA, le complément familial et l?allocation de soutien familial sont confirmés. Mais ces revalorisations seront décalées d?une année”, a-t-il dit.
Les 50 milliards d’économies prévues par le gouvernement entre 2015 et 2017 se répartiront entre l’Etat (18 milliards), les collectivités territoriales (11 milliards) et la protection sociale (21 milliards), a indiqué le Premier ministre.
L’effort sur la protection sociale portera pour 10 milliards sur l’assurance maladie, a-t-il confirmé, précisant que ses mesures seraient insérées dans un collectif budgétaire en juin.