ées pour protester contre la fermeture de leur usine, le 5 octobre 2011 (Photo : Boris Horvat) |
[16/04/2014 11:51:01] Marseille (AFP) Le groupe LyondellBasell a annoncé mercredi la fermeture de la raffinerie de Berre-l’Etang, à l’arrêt depuis début 2012, après l’échec de négociations avec la société monégasque Sotragem SAM, dont l’offre “ne présente pas de conditions commerciales acceptables”.
“Après une analyse rigoureuse”, cette offre, examinée depuis l’automne 2013, “ne présente aucune garantie pour un redémarrage effectif de la raffinerie et une reprise viable de ses activités”, estime LyondellBasell dans un communiqué.
“LyondellBasell a conduit l’ensemble du processus de négociations selon les procédures habituelles en pareil cas et en toute bonne foi, afin de donner toutes ses chances à un redémarrage de la raffinerie dans des conditions satisfaisantes”, assure l’entreprise.
Face à l’échec des discussions avec Sotragem – “la seule société ayant soumis une offre engageante” -, le groupe américain met un terme au processus de recherche de repreneurs entamé en juin 2011. “La raffinerie va être définitivement fermée”, a confirmé à l’AFP une porte-parole.
En septembre 2011, faute déjà d’avoir trouvé un repreneur et invoquant “de lourdes pertes”, LyondellBasell, immatriculé aux Pays-Bas et coté à Wall Street, avait annoncé la fermeture de la raffinerie, qui employait à l’époque 370 personnes. Mais après deux semaines de grève et de blocage des salariés, la direction avait annoncé l’octroi d’un sursis.
Depuis début 2012, l’usine était “sous cocon”, c’est-à-dire arrêtée mais entretenue pour être prête à redémarrer en cas de reprise. Moins d’une quarantaine de salariés y travaillent encore, selon la direction.
La raffinerie s’inscrit dans le complexe pétrochimique de Berre, qui compte 900 salariés et de nombreux sous-traitants, sur près de mille hectares.
Plusieurs groupes avaient manifesté leur intérêt pour la raffinerie, comme le libyen Tamoil, l’indonésien Pertamina ou encore le financier américain Gary Klesch, mais aucune offre n’avait abouti.