Le projet de jumelage entre la Tunisie, la France et l’Italie pour le renforcement des capacités du Centre tunisien de veille zoosanitaire (CNVZ) est arrivé à terme, débouchant sur des résultats probants et satisfaisants, d’après des responsables et partenaires du projet, réunis, jeudi à Tunis, lors d’un séminaire de clôture.
S’inscrivant dans le cadre du programme d’appui à l’Accord d’association et au plan d’action voisinage (P3A- II) en Tunisie, ce projet, financé par l’UE moyennant un investissement de l’ordre de 1,1 million d’euros (1euro = 2,1885 dinars) pour une durée de 27 mois (janvier 2012- avril 2014), a pour objectifs de contribuer à la prévention des maladies animales en Tunisie, à travers, notamment, un renforcement durable des capacités et de l’expertise du CNVZ.
Grâce à ce projet, 5 maladies animales prioritaires, sur le plan suivi et veille, ont été listées sur un total de 17 maladies animales transmissibles à l’homme, a déclaré Myriam Carpentier, conseillère résidente du projet de jumelage.
Il s’agit des brucelloses (maladie ovine, caprine et bovine), la rage, la tuberculose bovine, la fièvre aphteuse et la clavelée, a-t-elle dit, ajoutant qu’un diagnostic de la situation de santé animale en Tunisie a été fait et des indicateurs de suivi concernant les maladies précitées ont été identifiés.
Parallèlement, un prototype de système d’information et de veille zoosanitaire en Tunisie au bénéfice du CNVZ et ses partenaires a été élaboré.
Pour Laura Baeza, ambassadeur chef de la délégation de l’Union européenne en Tunisie, le projet de jumelage Tunisie-France-Italie “marque la volonté européenne de soutenir l’amélioration de la santé animale en Tunisie avec un double objectif économique et social.
“Economique, car la santé animale a un impact sur la production nationale et les revenus de tous les acteurs de la filière, notamment les éleveurs, et social, parce que certaines maladies animales sont également dangereuses pour l’homme”, a-t-elle expliqué.
Mme Baeza estime que le projet a atteint son objectif principal, dans la mesure où la Tunisie “dispose aujourd’hui d’un centre d’expertise unique dans la région et elle est capable, conformément aux recommandations de l’OMSA (Organisation mondiale de la santé animale), de faire une évaluation préalable des éventuels risques dans ce domaine”.
Anissa Dhaouadi, également conseillère de ce projet de jumelage, a appelé, dans son intervention, à poursuivre le développement des compétences des cadres du Centre tunisien de veille zoosanitaire et à assurer la pérennité des réalisations accomplies dans le cadre de ce projet, initié depuis janvier 2012.
Lassaâd Lachaâl, ministre de l’Agriculture, a appelé, pour sa part, les acteurs du secteur de la santé animale à coordonner leurs actions et à communiquer et échanger leur savoir-faire dans l’objectif d’améliorer et promouvoir les prestations des services vétérinaires.
Selon lui, “pour prévenir et lutter contre les maladies animales, une articulation entre veille, alerte, évaluation du risque et gestion est indispensable afin d’impliquer la mise en action de toutes les institutions agissant dans le domaine de la santé animale”.
WMC/TAP