L’étude du projet d’installation d’une station de dessalement de l’eau de mer à Zarat (dans le sud-est de Gabès), financée par un don de la BAD, de l’ordre de 960.000 dollars et élaborée par un bureau d’études tunisien “Eurostudio”, a atteint sa phase finale. C’est ce qu’a fait savoir, jeudi 17 avril, Hédi Belhaj, président-directeur général de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE).
Lors d’un workshop organisé par la SONEDE, à Gammarth, Belhaj a indiqué que ce projet d’un coût estimé entre 160 et 170 MDT, serait opérationnel en 2017. Il s’inscrit dans le cadre du renforcement des ressources en eau et de l’amélioration de la qualité des eaux dans le sud-est du pays (Tataouine, Gabès et Médenine).
Il a fait observer que ce projet dont les travaux de réalisation s’étalent de 2014 à 2017, permettra aux habitants -environ un million de personnes- de ces trois gouvernorats cités plus haut de s’approvisionner en eau potable et d’améliorer leurs conditions de vie.
Il a relevé que le projet de la station de dessalement de l’eau à Zarat, dont la capacité d’accueil est de 100 mille m3 par jour, sera financé après le parachèvement de l’étude, soit à travers une concession (privée) ou selon la formule de projet clé en main (intervention de l’Etat à travers la SONEDE).
Le responsable a rappelé par ailleurs, que la SONEDE a mis en œuvre une stratégie nationale globale, pour faire face au déficit en ressources en eau, que pourrait avoir à affronter la Tunisie, au cours des prochaines années, pour un coût de près de 2,2 milliards de dinars.
La stratégie adoptée à cet effet, comprend quatre grands axes: raccordement de toutes les zones intérieures aux réseaux de l’eau potable, renforcement de la continuité de l’approvisionnement en eau potable du grand Tunis et des villes côtières (600 MDT), construction de nouveaux axes pour l’alimentation en eau de toutes les zones rurales (600 MDT) et dessalement de l’eau à travers l’installation de quatre stations (près d’un milliard de dinars).
Belhaj a proposé, à ce propos, l’augmentation du prix tarifaire de l’eau avant 2016, pour faire face au déficit en matière d’eau, surtout dans les régions côtières, à forte consommation d’eau.
Le représentant de la Banque africaine de développement, Belgacem Ben Sassi, a indiqué, de son côté, que ce projet s’inscrit dans le cadre de la réalisation de la stratégie décennale de la BAD (2013-2022), visant à assurer la transition du continent, vers un développement inclusif et respectueux de l’environnement.
Cette stratégie comprend, selon l’intervenant, cinq principaux axes, portant sur le développement de l’infrastructure, l’intégration économique régionale, le développement du secteur privé, la bonne gouvernance et la mise à niveau technologique.
Selon M. Ben Sassi, la BAD soutient l’approche participative qui vise à renforcer le partenariat public-privé (PPP), afin de promouvoir les ressources hydrauliques et améliorer la qualité des eaux dans le sud-est tunisien.
“La BAD finance, actuellement, quatre études dédiées notamment, à l’approvisionnement en eau, des régions rurales, dans les gouvernorats de Béja et Bizerte, ainsi que la protection de la ville de Tunis, des inondations», a-t-il ajouté.
La Banque finance, également, deux grands projets, dont le premier consiste en l’approvisionnement des régions rurales en eau potable, moyennant une enveloppe de 100 millions d’euros (200 millions de dinars), alors que le second concerne la mise à niveau des stations d’assainissement à travers le pays, pour un coût estimé à 20 millions d’euros (près de 40 millions de dinars).