Le Syndicat tunisien des dirigeants des médias a présenté, jeudi 17 avril, au chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, ses réserves sur le cahier des charges élaboré par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).
La délégation du syndicat a exposé les difficultés que peut rencontrer le secteur en cas d’application du cahier des charges dans sa version actuelle, a déclaré à la presse la présidente du Syndicat, Amel Mzabi.
Elle a ajouté que le chef du gouvernement comprend les réserves des professionnels et est conscient de l’importance de cette question.
Pour Mme Mzabi, le cahier des charges est incompatible avec les article 31 et 49 de la Constitution et rompt avec les conventions internationales ratifiées par la Tunisie ainsi qu’avec la loi organisant les activités des sociétés commerciales.
Mme Mzabi a appelé à l’ouverture d’un débat national regroupant tous les intervenants dans l’audiovisuel et à la mise en place d’une stratégie de promotion du secteur. Elle a souligné que le contenu du cahier des charges doit être en phase avec les ambitions des entreprises de presse qui, en plus des nombreuses difficultés qu’elles connaissent en raison de leur précarité et la faiblesse de leurs ressources financières, doivent faire face à la rude concurrence des chaînes arabes.
La délégation avait remis mercredi au président de l’Assemblée nationale constituante un recueil inventoriant toutes les lacunes susceptibles de porter préjudice au secteur audiovisuel, mais aussi des propositions.
Lors d’une conférence de presse, tenue le 6 mars 2014, la HAICA avait présenté un cahier des charges organisant l’audiovisuel.