Un accord-cadre a été signé, jeudi 17 avril à Tunis, entre l’Institut de la recherche et de l’enseignement supérieur agricoles (IRESA) et l’Institut national des grandes cultures dont l’objectif est de procéder à des recherches appliquées, de valoriser la recherche scientifique dans l’agricultute et de mieux organiser la saison céréalière.
L’accord, qui s’étale sur trois ans, prévoit d’identifier les besoins de l’Institut en matière de recherche-développement dans l’agriculture et d’appliquer des programmes de recherche pour améliorer la rentabilité, la productivité et la qualité de la production céréalière.
L’IRESA (relevant du ministère de l’Enseignement supérieur) s’engage, selon cet accord, de prendre en considération les propositions de l’Institut National des grandes cultures dans le cadre d’un programme national de recherche par objectifs et permettra à l’institut de mettre en application les résultats des recherches scientifiques.
Cet accord a été le couronnement de la journée nationale sur la valorisation des résultats de la recherche dans le domaine des grandes cultures organisée jeudi, à la cité des sciences, à Tunis, en présence de 230 chercheurs et agriculteurs ont pris part à cette manifestation.
Le ministre de l’Agriculture, Lassad Lachaal, a affirmé, à cette occasion, que son département apporte son soutien à la recherche agricole en Tunisie, appelant à valoriser davantage les résultats de la recherche scientifique dans ce domaine et à en informer les agriculteurs.
Les participants ont appelé à mettre en place les mécanismes permettant de faire profiter les agriculteurs des résultats de la recherche et intégrer les cultures qui préservent l’eau et le sol, tout en donnant la priorité aux variétés à rendement élevé.
Mohamed Saleh El Gharbi, chargé de la recherche à l’Institut national de recherches agronomiques de Tunis, a affirmé que les recherches ont permis de développer des variétés à haut rendement et à lutter contre les maladies du blé tendre et dur.
Ainsi, il a indiqué que les recherches ont permis le développement de la variété «Nasr», qui se caractérise par sa résistance à la pathologie de la tâche foliaire, et la variété «Maali», qui permet de renforcer la production, pour atteindre 70 quintaux/ha, soit une augmentation de 30% par rapport aux variétés classiques.
Les recherches agricoles sont parvenues, également, selon M. El Gharbi, à développer une variété de blé tendre «Utique» qui se distingue par sa capacité à produire environ 60 quintaux/ ha et la variété «Faka» et «Haidra», qui sont des variétés résistantes aux maladies.
Le chercheur a souligné la nécessité de développer la culture de ces catégories pour assurer un rendement élevé.
Le système de production de ces variétés souffre de plusieurs difficultés étant donnée que les sociétés produisant les semences (3 entreprises semi-publiques et 3 privées) sont réticentes à payer un pourcentage sur les recettes de l’exploitation commerciale de ces variétés de blé, aux centres de recherche. Il a enfin, appelé à développer la vulgarisation agricole pour informer les agriculteurs sur les technologies modernes afin d’assurer la sécurité alimentaire.