Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, a affirmé, mardi 22 avril à Tunis, avoir opté avec son équipe pour un choix difficile, à savoir le lancement de réformes économiques à long terme en dépit du temps limité qui leur est imparti.
En effet, à l’ouverture de la réunion préparatoire du “congrès économique national”, prévu le 28 mai prochain, M. Jomaa a expliqué que de telles réformes sont de nature à ouvrir des perspectives pour le pays, tant au plan économique que social, mettant l’accent sur l’importance du dialogue dans la réussite de ces réformes et de toute l’action gouvernementale.
«Quelques soient ses compétences, une équipe gouvernementale ne peut réaliser grand chose sans dialogue», a-t-il dit. Il a souligné, à ce propos, que son équipe issue de l’esprit de conciliation nationale fonctionne dans le cadre de la transparence et du dialogue.
Jomaa recommandé de ne pas l’impliquer dans les tiraillements politiques, demandant aux différentes parties de l’aider ainsi que les autres membres du gouvernement à se concentrer davantage sur les problèmes économiques, qu’il a qualifiés de “structurels beaucoup plus que conjoncturels”.
Evoquant l’importance des recettes touristiques pour l’économie tunisienne, le chef du gouvernement provisoire a mis en relief la nécessité de faire réussir le pèlerinage juif à la Synagogue de la Ghriba (Djerba), lequel constitue un rendez-vous touristique important. Parmi les priorités du gouvernement, figurent, en particulier, la relance de l’économie et la garantie d’un environnement propice au déroulement des élections à la fin de 2014, a-t-il encore dit.
Outre des membres du gouvernement, des représentants des trois organisations nationales et des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale constituante (ANC) ont pris part à cette réunion de préparation.
Celle-ci a été consacrée à la constitution des groupes de travail qui devraient être composés chacun du ministre chargé du dossier suivi ainsi que d’un représentant de chaque organisation et d’un autre de chaque parti, outre un nombre d’experts. Ils débattront des principales réformes structurelles devant être menées pour consolider l’économie nationale, (rationalisation de la compensation, compétitivité, productivité, pouvoir d’achat, contrebande, balance des paiements, charte de l’investissement…).