Les produits agricoles tunisiens ne sont transformés et industrialisés qu’à raison de 15% contre 70% dans les pays européens, a affirmé, jeudi, Maher Sallemi, chargé de mission au ministère de l’Agriculture, ce qui constitue une part infime.
Intervenant lors du premier Forum tunisien sur les industries agroalimentaires, organisé jeudi à Tunis, à l’initiative du Club de l’Entreprise, de l’Innovation et de la Valorisation dans le domaine des industries agroalimentaires, M. Sallemi a recommandé l’institution d’avantages et de crédits et de fournir les équipements technologiques nécessaires pour aider les porteurs d’idées de projets à se lancer dans la transformation et d’industrialisation des produits agricoles alimentaires.
Il est revenu, dans ce contexte, sur les avantages de l’agriculture biologique et ses valeurs nutritives outre son rôle dans la préservation de la biodiversité des cultures et des ressources naturelles, la fertilisation du sol et la garantie de la qualité des produits.
“L’agriculture biologique constitue l’un des secteurs productifs. Elle contribue à l’exportation (près de 116 MDT en 2013) et permet d’explorer de nouveaux marchés”, a-t-il dit.
Pour sa part, le directeur général de l’Ecole supérieure des industries alimentaires de Tunis (ESIAT), Monser Hassouna, a fait valoir que le secteur agroalimentaire est un créneau vital qui contribue activement à l’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur ainsi qu’à l’impulsion de l’exportation.
Hana Ben Tahar, étudiante à l’ESIAT, a appelé à la nécessité de doter les laboratoires d’équipements modernes et scientifiques, en vue de les adapter à l’évolution du secteur.
Elle a jugé nécessaire d’intensifier les manifestations pour faire connaître davantage les idées de projets agricoles des étudiants.
Ce Forum s’inscrit dans le cadre de l’impulsion de l’investissement privé dans le secteur agricole et la diffusion de la culture de l’initiative privée à travers la valorisation des résultats de la recherche scientifique agricole et la sensibilisation à l’installation des projets à haute valeur ajoutée et à la création d’une nouvelle génération d’entreprises pérennes, selon Mohamed Sghaïer Bouzayen, secrétaire général de l’APIA (Agence de promotion des investissements agricoles).