à Detroit (Photo : Stan Honda) |
[26/04/2014 16:46:08] New York (AFP) General Motors (GM) a nommé un syndicaliste à son conseil d’administration, une première pour le plus grand constructeur automobile américain et un fait rare aux Etats-Unis.
GM, qui vient de publier ses plus mauvais résultats trimestriels depuis son retour en Bourse il y a un peu plus de trois ans, payant au plus fort les rappels tardifs de véhicules associés à 13 morts, a indiqué vendredi soir dans un communiqué qu’il allait proposer aux actionnaires la nomination au conseil d’administration (CA) du vice-président du syndicat de l’automobile UAW Joe Ashton.
M. Ashton, qui représentera au sein du CA le fonds de pension des employés de GM (VEBA) “prévoit de démissionner de ses fonctions au sein du syndicat en juin”, précise le communiqué.
Si sa nomination est approuvée par les actionnaires, “il prendra ses fonctions au CA en août”, ajoute le communiqué.
L’ancien vice-président du CA Steve Girsky, qui représentait les intérêts du VEBA depuis 2009, restera administrateur.
?Joe nous apportera sa vaste connaissance glanée auprès de multiples entreprises, notamment sa profonde compréhension de la manière dont la stratégie sociale d’une entreprise peut contribuer à son succès”, a commenté le président du Conseil d’administration Tim Solso, cité dans le communiqué.
GM a vu son bénéfice net plonger de 85,5% au premier trimestre, plombé par une charge exceptionnelle de 1,3 milliard de dollars due au rappel de 7 millions de véhicules depuis le début de l’année pour différents défauts mécaniques.
Entre mi-février et fin mars, GM a notamment rappelé 2,6 millions Chevrolet Cobalt, Pontiac 5, Saturn Ion, Sky et Solstice produites entre 2003 et 2011, pour un défaut du commutateur d’allumage ayant empêché les airbags de se déployer.
Ce problème a été lié à une trentaine d’accidents qui ont provoqué la mort de 13 personnes au moins, ce qui lui vaut d’être au centre de quatre enquêtes du département de la Justice, de l’agence américaine de sécurité routière NHTSA, du Congrès et de l’autorité des marchés financiers (SEC).