Alstom : Siemens propose de racheter l’énergie mais de lui céder ses trains

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à grande vitesse ICE construit par Siemens, le 2 avril 2014 à Berlin (Photo : John Macdougall)

[27/04/2014 15:03:59] Paris (AFP) Le groupe industriel allemand Siemens a proposé au français Alstom, par écrit dimanche matin, de reprendre son activité énergie convoitée par l’américain General Electric contre une somme en numéraire, à laquelle s’ajouterait “la moitié de sa branche transports”, ont affirmé dimanche plusieurs médias.

Un peu plus tôt, Siemens avait annnoncé avoir fait part à Alstom “de sa disposition à échanger sur les questions stratégiques soulevées par une coopération future”, se refusant à divulguer davantage de détails.

Sur son site internet, Le Figaro affirme avoir pris connaissance du contenu d’un “courrier porté ce matin au PDG d’Alstom”, Patrick Kron, dans lequel le patron de Siemens, Joe Kaeser, lui “propose un échange d’actifs”.

Dans cette offre qui n’est “pas formelle”, dit le journal, le groupe allemand propose “de reprendre l’activité énergie d’Alstom, contre une somme en cash”.

Ce paiement serait complété par l’apport de “la moitié de sa branche transports, qui regroupe les trains à grande vitesse et les locomotives, mais pas les rames de métro”, précise le quotidien.

Prenant en compte les préoccupations exprimées par le gouvernement français sur l’emploi et l’éventuelle perte de centres de décision, Siemens “formule un certain nombre d’engagements” sur ces questions, ajoute-t-il.

“De plus, il se dit prêt à donner des gages concernant la gestion de la partie nucléaire de l’activité énergie d’Alstom, considérée comme particulièrement sensible”, avance encore le journal.

De son côté, le quotidien allemand Handelsblatt, qui dit avoir également consulté cette lettre, rapporte dans un article à paraître lundi que Siemens évalue les activités d’énergie d’Alstom à un montant compris entre 10 et 11 milliards d’euros.

Quant aux garanties évoquées par le groupe allemand, “Siemens pourrait maintenir les emplois en France pendant au moins trois ans, et par la suite il souhaiterait continuer à développer l’activité”, écrit encore le journal dans un résumé de l’article diffusé dimanche.

Dans ce courrier, M. Kaeser “rappelle qu’une rencontre entre les deux hommes a eu lieu le 10 février dernier, et qu’il n’y a été donné aucune suite, malgré une conversation téléphonique fin février”.

Selon Le Figaro, le patron de Siemens estimerait que “c’est désormais le bon moment pour reprendre les discussions et rentrer dans le détail d’une négociation en vue d’une transaction”.

Contacté par l’AFP, le groupe allemand n’a pas souhaité commenter ces informations.

Selon la presse, Alstom devait de son côté tenir un conseil d’administration dans l’après-midi – non confirmé officiellement -, afin d’examiner l’offre de rachat de son activité énergie formulée par GE, lequel offrirait près de 10 milliards d’euros.