à Paris, en février 2013 (Photo : Thomas Samson) |
[27/04/2014 17:15:52] Paris (AFP) Le PDG des Galeries Lafayette serait prêt à recruter 600 personnes, avec un salaire double, s’il pouvait ouvrir ses enseignes le dimanche, a indiqué Laurent Fabius, réaffirmant son soutien à l’ouverture dominicale des commerces dans les zones touristiques.
Le ministre des Affaires étrangères et du Développement international a plaidé à nouveau dimanche sur TV5 Monde en faveur de cette ouverture, “pas en général, mais dans les zones touristiques”, en prenant l’exemple des Galeries Lafayette.
“Je vois l’autre jour le PDG des Galeries Lafayette qui me dit: +écoutez, si j’ai cette autorisation (d’ouvrir le dimanche), immédiatement je recrute 600 emplois, uniquement sur la base du volontariat et je les paie le double+”, a rapporté M. Fabius. Il avait reçu mardi des professionnels du secteur du tourisme et du commerce, notamment Philippe Houzé, président du directoire des Galeries Lafayette.
“Quand on vous dit ça, il faut discuter”, a commenté le ministre qui a désormais dans son portefeuille, non seulement la diplomatie, mais aussi le commerce extérieur et le tourisme.
“Nous sommes en France en nombre de touristes (accueillis) les premiers mais en ressources apportées par ceux-ci, seulement troisièmes. Cela veut dire qu’ils restent moins longtemps et qu’ils dépensent moins”, a déploré M. Fabius. Face à la “montée de toute une série de concurrents, il faut prendre des décisions pour que la filière se développe encore”, a-t-il insisté.
“Le projet, c’est d’organiser une filière économique pour que partout dans le monde, les gens se disent: +il faut aller en France et on va être bien accueillis”, a-t-il expliqué.
La France qui a reçu quelque 83 millions de touristes en 2013, doit pouvoir en absorber “100 millions, 120 millions, 150 millions”, selon lui. “Tout ça s’organise, ça commence par les visas, ça continue par les trains, par les avions. Le premier accueil, c’est Roissy, il faut que ça soit efficace, il faut que ça soit aimable. Ensuite les taxis, les moyens de transport, les hôtels, la formation, les commerces…”, a énuméré le ministre.
Lundi matin, dès l’aube, il doit se rendre à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle pour en discuter avec les autorités aéroportuaires.