Le fondateur du “Facebook russe” ne reviendra pas pour l’instant en Russie

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âtiment où est installé le personnel du réseau social VKontakte à Saint-Pétersbourg, le 1er novembre 2013 (Photo : Olga Maltseva)

[28/04/2014 17:35:26] Moscou (AFP) Le fondateur de Vkontakte, premier réseau social de Russie, Pavel Dourov, a exclu lundi de rentrer pour l’instant dans son pays, après avoir indiqué travailler sur une nouvelle plateforme sociale quelque part en Europe centrale.

Sur sa page Vkontakte (VK), le fondateur du “Facebook russe”, 29 ans, a présenté lundi sous forme de vignettes de bande dessinée sept réformes importantes “sans lesquelles rentrer en Russie n’aurait pas de sens”.

Parmi les réformes demandées par le fondateur du réseau social aux 100 millions d’utilisateurs : une législation simplifiée, des procès ouverts au public, un système éducatif moins uniforme et l’autonomie économique des régions russes.

Après avoir quitté la Russie, il avait annoncé la semaine dernière mettre en place un nouveau réseau social, avec une équipe en Europe centrale, mais sans préciser dans quel pays il se trouvait lui-même.

Selon le quotidien russe Izvestia, qui cite une source proche des actionnaires de VK, l’entrepreneur aurait séjourné à Dubaï (Émirats arabes unis) et obtenu la citoyenneté de l’île caribéenne Saint-Kitts et-Nevis, en y faisant une donation de 250.000 dollars (180.000 euros).

Le 21 avril, la direction du réseau social VK avait entériné la démission de Pavel Dourov, dernier épisode d’un conflit long de plusieurs mois entre lui et le fonds d’investissement United Capital Partners (UCP), à la tête de 48% du capital de VK.

Au lendemain de sa démission, Pavel Dourov avait annoncé quitter la Russie en raison de tensions avec les autorités, dans un contexte de plus en plus difficile en Russie pour la liberté sur internet.

Souvent comparé à l’Américain Mark Zuckerberg, à la tête du réseau social Facebook, M. Dourov a déclaré que le FSB (service fédéral de sécurité russe) lui avait demandé les données personnelles des organisateurs du groupe Euromaïdan, au centre de la contestation pro-occidentale en Ukraine. Il a précisé avoir refusé.