Alstom : “l’Etat aura son mot à dire” sur la vente, déclare son PDG

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à Paris (Photo : Bertrand Guay)

[30/04/2014 08:26:12] Paris (AFP) L’Etat aura son mot à dire sur la vente de la branche énergie d’Alstom, que le groupe souhaite vendre à l’américain General Electric, a reconnu mercredi le PDG de l’industriel français, Patrick Kron.

“Il est clair que l’Etat aura son mot à dire”, a indiqué M. Kron lors d’un point presse téléphonique.

“Ce qui est important, c’est de comprendre que le conseil (d’administration d’Alstom) va travailler et que le conseil va examiner le dossier de l’offre en tenant compte des intérêts des différentes parties prenantes”, a-t-il poursuivi.

Le gouvernement français, qui a placé la lutte contre le chômage et la désindustrialisation au coeur de son projet politique, était monté en première ligne depuis plusieurs jours dans ce dossier, qu’il juge stratégique pour l’emploi et la politique énergétique de la France, en demandant notamment à Alstom de prendre le temps d’examiner toutes les offres sur la table.

“Nous déterminerons rapidement le +process+ qui permet aux uns et aux autres de s’exprimer et de dire ce qu’ils pensent”, a ajouté M. Kron, tout en soulignant que “le conseil, souverainement, prendra les décisions qui conviennent”.

M. Kron a par ailleurs indiqué que l’actionnaire principal du groupe, Bouygues, resterait actionnaire à environ 29% de la division ferroviaire Alstom Transport après la cession de la division énergie. Ce montant correspond à sa participation actuelle dans le groupe Alstom.

La division énergie, qui emploie 65.000 personnes dans le monde, dont près de 9.000 en France, et représente environ 70% du chiffre d’affaires d’Alstom.

Le conseil d’administration d’Alstom venait d’annoncer qu’il avait décidé de recommander à ses actionnaires l’offre de GE pour le rachat de sa branche énergie, pour un montant de 12,35 milliards d’euros, sans fermer la porte à d’autres offres non sollicitées, notamment celle de Siemens.

Le produit de la cession permettra à l’industriel français en difficulté “de renforcer ses activités transport, leur donner le moyen d’un développement ambitieux, rembourser sa dette et redistribuer le solde à ses actionnaires”, a-t-il précisé dans un communiqué.