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| Le logo de Siemens (Photo : Michele Tantussi) |
[30/04/2014 11:37:27] Berlin (AFP) Le conglomérat industriel Siemens est effectivement “en discussions” avec Rolls Royce pour lui racheter des actifs dans l’énergie, a confirmé à l’AFP un porte-parole, ajoutant que le conseil de surveillance se pencherait sur cette question le 6 mai.
Toute décision sur un rachat de Rolls Royce dépendra du feu vert de l’organe de surveillance, a précisé le porte-parole de Siemens. Celui-ci planche en parallèle sur une offre sur le français Alstom.
Le groupe britannique Rolls Royce avait annoncé dans la nuit des négociations avec Siemens sur une cession de ses activités de turbines à gaz et de compresseurs, précisant que celles-ci n’étaient pas encore terminées.
Le patron de Siemens Joe Kaeser, en poste depuis quelques mois, doit tenir une conférence de presse le 7 mai sur sa stratégie au-delà de 2014. Il publiera également à cette date ses résultats financiers, qui seront validés par le conseil de surveillance la veille.
Les négociations avec Rolls-Royce ne concernent pas les activités du britannique dans le nucléaire, qui forment avec les turbines à gaz et les compresseurs la division énergie du groupe britannique.
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| Une usine du groupe Rolls Royce, en Angleterre, en 2008 (Photo : Andrew Yates) |
Selon une source proche du dossier, les activités dont Rolls-Royce souhaite se défaire, qui ne sont pas très rentables pour le groupe britannique, pourraient être valorisées autour de 900 millions de livres (1,09 milliard d’euros). Cela aiderait Rolls-Royce à financer le rachat de la part de l’allemand Daimler dans leur coentreprise RRPS (pour Rolls-Royce Power Systems, ex-Tognum), valorisée à 2,43 milliards d’euros.
En pleine refonte de ses activités pour regagner en rentabilité après des années difficiles, Siemens met particulièrement l’accent sur le secteur de l’énergie, qui, avec celui de la santé, contribue le plus à ses bénéfices et ses ventes.
Plus tourné vers les cessions ses derniers temps, avec la vente de nombreuses activités, le conglomérat de Munich (sud) semble être clairement reparti à l’attaque d’acquisitions à faire, en menant de front des négociations avec Rolls-Royce et une offre sur Alstom.
Alstom est toutefois une cible bien plus grosse à attraper, Siemens proposant d’acheter les activités énergie du français évaluées entre 10,5 et 11 milliards d’euros et de céder en échange quasiment toutes ses activités transport. Mais pour l’heure, le conseil d’Alstom a clairement donné sa préférence à l’offre concurrente de 12,35 milliards d’euros de l’américain General Electric, sans fermer totalement la porte à d’autres propositions.
