ère allemande à Berlin le 30 avril 2014 (Photo : Oliver Lang) |
[30/04/2014 13:38:07] Berlin (AFP) Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a appelé de ses voeux, mercredi à Berlin, une rapide avancée et conclusion des négociations avec l’Union européenne sur un accord de libre-échange.
“Nous mettons toutes nos forces pour concrétiser un partenariat économique avec l’Union européenne”, a déclaré M. Abe, au premier jour d’une tournée européenne.
“Faire avancer les négociations pour une rapide conclusion de l’accord a besoin de votre soutien actif à tous”, a ajouté le chef de gouvernement japonais devant un parterre d’industriels allemands, soulignant que le partenariat économique avec l’Europe était “un pilier important” de la stratégie de croissance de son pays.
Le sujet a également été abordé avec la chancelière Angela Merkel, avec laquelle il a eu une réunion en fin de matinée, suivie d’un déjeuner de travail.
“Un tel accord pourrait extrêmement améliorer nos relations commerciales”, a déclaré Mme Merkel, lors d’une conférence de presse commune à l’issue de la rencontre.
“C’est notre volonté à tous les deux qu’un tel accord puisse être conclu. L’année 2015 par exemple serait pour cela une bonne année”, a ajouté la chancelière.
L’Union européenne doit décider en mai si elle continue ou suspend les discussions sur un accord de libre-échange avec le Japon, engagé en parallèle dans des négociations laborieuses sur un accord commercial trans-Pacifique sous la houlette des Etats-Unis.
Avant de poursuivre les négociations, les Européens doivent déterminer si le Japon a fait suffisamment de progrès depuis un an, surtout en ce qui concerne les barrières non tarifaires (NTB) qui cadenassent de nombreux marchés nippons.
Pour Tokyo, l’un des enjeux essentiels est que Bruxelles démantèle ses droits de douane sur les voitures japonaises, une question sensible en Allemagne, important fabricant et exportateur de voitures.
Par ailleurs, interrogée sur l’éventualité que les “Abenomics” inspirent la politique économique en Europe, Angela Merkel a répondu que “chaque pays devait chercher sa propre voie”, même s’il est certain que tant dans le cas de l’Europe que dans celui du Japon, “des réformes structurelles sont nécessaires”.
“Je crois que notre orientation est la bonne”, celle de la consolidation budgétaire, a-t-elle affirmé, ajoutant, reprenant la position de la Banque centrale européenne, que la zone euro n’était pas “face à un danger imminent de déflation”.
La très faible progression des prix, qui est toutefois légèrement remontée en avril à 0,7%, fait craindre depuis plusieurs mois que la zone euro ne soit confrontée à une période de déflation, qui enrayerait sa timide reprise économique en cours. Le Japon doit faire face à des périodes de déflation récurrentes depuis la fin des années 1990.
Après des visites au Royaume-Uni, au Portugal, en Espagne, en France et en Belgique, Shinzo Abe doit terminer sa tournée européenne par un sommet à Bruxelles le 7 mai.