Un banquier japonais se suicide après avoir perdu 1 million d’euros de ses clients

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éton près du siège de la Banque du Japon à Tokyo le 20 décembre 2013 (Photo : Kazuhiro Nogi)

[02/05/2014 05:22:18] Tokyo (AFP) Un jeune banquier japonais s’est suicidé après avoir perdu plus d’un million d’euros obtenus de clients dans le dos de son employeur, a annoncé vendredi la banque Resona.

Ce banquier de 25 ans, qui travaillait à Tokyo et dont le nom n’a pas été divulgué, avait sollicité l’année dernière trois clients de son établissement, les incitant à lui confier leur argent pour qu’il l’investisse à leur profit.

Il a récolté ainsi 155 millions de yens (1,1 million d’euros) sans informer ses supérieurs, a expliqué un porte-parole de la banque à l’AFP.

“L’essentiel de cette somme fut perdue dans des placements sur le marché des changes et d’autres investissements ratés”, a ajouté ce porte-parole.

En janvier, la banque a interrogé son employé à ce sujet, après avoir reçu une plainte d’un des trois clients qui avait perdu contact avec lui. Le jour suivant, le jeune banquier s’est suicidé, a raconté le porte-parole.

Resona a néanmoins fait part du problème à l’Agence des services financiers, le gendarme du secteur au Japon. La banque interdit à ses employés de collecter des fonds auprès de clients sans avoir sa permission préalable.

Cette affaire rappelle, à bien plus petite échelle, celle de Jérôme Kerviel en France, un trader de la Société Générale qui lui avait fait perdre près de 5 milliards d’euros en investissements échoués dans des produits financiers dérivés. En mars dernier, la Cour de Cassation a confirmé sa condamnation à cinq ans d’emprisonnement, dont trois ferme, mais annulé les dommages et intérêts record de 4,9 milliards d’euros, renvoyant ceux-ci à un nouveau procès.

Au milieu des années 1990, le Britannique Nick Leeson fut emprisonné à Singapour pour avoir fait perdre 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros au taux de change actuel) à la vénérable banque d’investissement Barings, entraînant sa faillite.