Japon : le taux de chômage demeure à 3,6% en mars, au plus bas en près de 7 ans

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Une rue du centre-ville de Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi)

[02/05/2014 05:36:57] Tokyo (AFP) Le taux de chômage au Japon est demeuré à 3,6% en mars, son plus bas niveau depuis près de sept ans, a annoncé vendredi le ministère des Affaires intérieures.

En mars, on recensait 2,46 millions de chômeurs au Japon, soit 12,1% de moins qu’un an plus tôt, pour une population au travail en augmentation de 0,8% à 62,98 millions d’individus.

Le marché du travail a continué de se détendre: on comptait 107 offres d’emploi pour 100 demandes, contre 105 en février, a indiqué par ailleurs le ministère du Travail, un ratio inédit depuis des années.

Certains secteurs, comme celui du bâtiment ou des soins aux personnes, ont particulièrement besoin de main-d’oeuvre, du fait de la demande liée à la reconstruction du nord-est dévasté par un tsunami et un accident nucléaire en 2011 et de l’augmentation de la population âgée nécessitant une aide.

Le taux de chômage est au plus bas depuis juillet 2007, c’est à dire avant la crise financière internationale qui, en 2008 et 2009, a eu un impact important sur les entreprises japonaises.

L’ampleur du taux est toutefois réduite par la méthode de comptabilisation officielle, qui considère que les personnes effectuant très peu d’heures de travail ne sont pas chômeuses.

Ces derniers mois, les Japonais sont globalement plus optimistes sur les perspectives d’emploi, en partie grâce à la politique économique offensive du Premier ministre de droite, Shinzo Abe, destinée à redonner le moral aux entrepreneurs et aux travailleurs.

Le chef du gouvernement a fait adopter au début 2013 un plan public de relance équivalent à plus de 70 milliards d’euros, pour doper l’activité entre autres dans le secteur de la construction et favoriser la création d’emplois.

Il a lancé depuis un second plan de soutien à l’économie de quelque 35 milliards d’euros, dont le versement s’étalera de janvier 2014 à mars 2015, pour atténuer les effets négatifs sur la croissance d’une hausse de la taxe sur la consommation qui est passée de 5% à 8% le 1er avril dernier.

Le Premier ministre a évoqué en outre une réforme du marché du travail dont les contours doivent néanmoins être précisés.