Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) considère que le dialogue national économique en cours est venu trop tard et dans une conjoncture difficile, compte tenu de la crise aiguë des finances publiques et de l’urgence de promulguer, dans les plus brefs délais, la loi de finances complémentaire pour 2014, afin que l’administration puisse, ensuite, s’atteler à préparer la loi de finances 2015.
L’Organisation non gouvernementale, qui déclare “défendre principalement les droits du travail, des femmes, des migrants et environnementaux”, explique, dans un communiqué rendu public mercredi 30 avril, que l’ensemble de ces conditions mettent le dialogue économique sous pression, jugeant qu’un dialogue national sur les choix stratégiques d’un modèle de développement alternatif est encore, prématuré, en raison du temps limité (du 28 avril au 20 mai 2014) qui lui est imparti, des conditions exceptionnelles qui prévalent dans le pays et de l’absence de questions fondamentales dans le débat, telles que la fiscalité, l’endettement, la justice sociale, l’environnement et les ressources naturelles, la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables…
Parmi les autres raisons citées par le FTDES, le caractère provisoire du gouvernement, ce qui rend l’engagement des partis envers les choix que ce dernier va retenir, difficile, après les prochaines élections.
«Un dialogue national sur un nouveau modèle de développement pour la prochaine période, nécessite une démarche progressive et la participation la plus large possible des opérateurs sociaux», relève le FTDES.
Il propose l’organisation, du 23 au 25 mai prochain, de journées d’études qui marqueront le démarrage d’un dialogue global et approfondi pour un développement alternatif qui prendra le temps nécessaire à ses travaux.
