La Tunisie est classée au 28ème rang sur 59 pays par l’Indice de gouvernance des ressources naturelles (RGI), a annoncé, vendredi, Sofiène Reguigui, directeur du bureau Tunisie de l’Institut Revenue Watch (RWI), lors d’une conférence de presse tenue à Beyrouth (Liban).
«La Tunisie vient d’intégrer, pour la première fois, le classement RGI, avec un score de 50 sur 100 s’attribuant la mention “insuffisant”», a précisé M. Reguigui, responsable du bureau de Tunis de RWI, ONG basée à New York.
Cet indice mesure tous les deux ans, avec la collaboration des autorités locales concernées par le dossier énergétique, la qualité de la gouvernance, notamment des secteurs pétrolier, gazier et minier.
L’évaluation est essentiellement basée sur la qualité du cadre institutionnel et juridique, les pratiques de divulgation, les garanties et mesures de contrôle de qualité et les conditions générales de gouvernance.
S’agissant du cadre institutionnel et juridique, la Tunisie s’est vue attribuée un bon score (75 sur 100) qui contraste avec les indices relatifs aux pratiques de divulgation (34 sur 100) et les faibles conditions générales de gouvernance (62 sur 100).
D’après M. Reguigui, «cet indice permettra à la Tunisie de faire un diagnostic de son secteur énergétique et d’identifier ses défaillances», et que l’indice «constituera un outil de travail indispensable pour entamer les réformes urgentes et améliorer la gouvernance dans ce secteur d’activité».
A l’échelle de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, la Tunisie occupe la deuxième place derrière le Maroc (25ème avec un score de 53 sur 100). L’Egypte et l’Algérie sont classées respectivement au 38ème et 49ème rang.
Sur le plan mondial, la Norvège occupe le haut du pavé avec un score de 98 sur 100, suivie par les Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Australie et du Brésil.
Les pays arabes exportateurs de pétrole occupent le bas de la liste de l’indice RGI. L’Iran 53ème, le Qatar 54ème et la Libye 55ème.