Abderrahim Hassen Ennaki, secrétaire général de la Fédération des chambres des pays membres du Conseil de Coopération du Golfe, a appelé, lundi à Tunis, à créer une société holding Tunisie-Golfe, qui aura pour missions d’explorer, étudier et élaborer les opportunités d’investissement en Tunisie.
Participant au Forum d’investissement Tunisie-pays du Golfe, il a également souligné nécessaire l’ouverture de lignes aériennes directes entre la Tunisie et les pays du Golfe ainsi que sur la simplification des procédures bancaires, surtout en ce qui concerne le transfert d’argent, l’objectif étant d’impulser les relations économiques entre les deux parties qui restent, à son avis, en deça du niveau espéré.
En effet, “le volume des échanges commerciaux entre les deux parties ne dépasse pas la barre de 500 millions de dollars, alors que les potentialités de ces pays sont énormes, car les positions stratégiques de la Tunisie et de la région du Golfe sont sous-exploitées”.
Le responsable a souligné la volonté de la Fédération de hisser les relations entre la Tunisie et les pays du Golfe à un niveau supérieur, conforté par la volonté politique des deux parties.
Il a fait valoir que les hommes d’affaires et les investisseurs de la région du Golfe, qui prennent part au forum, sont désireux d’établir des relations de coopération et de partenariat stratégique avec le secteur privé en Tunisie.
Le responsable prévoit, par ailleurs, la réalisation, très prochainement, d’investissements de provenance du Golfe en Tunisie, notamment, dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme, des industries de transformation et agroalimentaire ainsi que dans l’immobilier et les services de santé et de l’enseignement.
De son côté, Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, pense nécessaire de mettre en œuvre des plans de coopération stratégique entre la Tunisie et les pays du Golfe en exploitant les potentialités existantes.
Elle a affirmé la détermination de la Tunisie à renforcer les groupes d’investissement des pays du Golfe qui ont déjà réalisé des projets en Tunisie.
Mme Bouchamaoui a attiré l’attention, par la même occasion, sur la complémentarité des économies des deux parties “qui reste la responsabilité non seulement des gouvernements mais aussi du secteur privé qui doit jouer un rôle primordial dans le développement”.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, qui assistait à ce forum, “la coopération multilatérale reste en deçà des ambitions”. A cet effet, il a indiqué que le gouvernement actuel qui considère l’investissement un leitmotiv de la croissance pour les prochaines années, a entamé des procédures pour le développement de plusieurs lois régissant l’investissement et la création des entreprises.