Trois offres de reprise pour Mia Electric, fabricant de voitures électriques

dacfdfcec10611ec0209d217f6ba9ed968fd3c8d.jpg
équipementier Heuliez (Photo : Alain Jocard)

[06/05/2014 09:00:23] Bordeaux (AFP) Le fabricant français de voitures électriques Mia Electric, en liquidation judiciaire depuis mars, fait l’objet de trois offres fermes de reprise qui seront examinées mercredi par le tribunal de commerce de Niort, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

“Trois offres de reprise ont été présentées”, a déclaré Michèle Boos, ancienne dirigeante de Mia Electric, dont la région Poitou-Charentes est actionnaire à hauteur de 12%, et qui emploie 200 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres).

Une seule offre, présentée par un consortium dirigé par l’entrepreneur français Georges Dao, comprenant des spécialistes de l’électrique, conserverait une partie des emplois, selon Christophe Klein, délégué CFE CGC.

Ce consortium réunit une société coréenne spécialiste des batteries, Kokam, une allemande produisant des batteries à hydrogène, Magnum Pyrex, la française FSB Holding (économies d’énergie et énergie solaire) ou encore Fulmen (batteries).

Selon M. Dao, un tiers des 76 salariés maintenus seraient issus du bureau d’études et les deux-tiers restants de l’usine de production.

Le fournisseur de batteries E4V, qui équipe déjà la voiture électrique Mia, est aussi sur les rangs, comme la société 4H Holding, qui a déjà investi dans Lumeneo, également liquidée qui produisait des voitures électriques en Alsace.

L’industriel Michel Albrand et sa société NSD2 (Network Strategy Distribution Development) intervenant notamment comme conseil des collectivités locales en matière de mobilité électrique, et qui avait envoyé une lettre d’intention, n’avait pas présenté lundi soir d’offre définitive.

Selon M. Klein, il n’avait pas bouclé son financement lundi soir mais restait intéressé.

Le tribunal de commerce de Niort doit examiner ces offres à 14h30 mercredi.

Mia a été rachetée en juin 2013 par le consortium Focus aux groupes allemands ConEnergy et Kohl, qui avaient eux-mêmes repris en 2011 l’activité électrique de l’ancien équipementier Heuliez.

A partir de l’automne, les salaires avaient été versés avec retard. Des fournisseurs de pièces, avec lesquels Mme Boos tentait de négocier à la baisse, ne livraient plus les produits, au point que la chaîne de montage était finalement paralysée, en dépit de commandes sur un marché de plus en plus porteur avec une hausse des ventes de voitures électriques en France de 55% (8.779 unités vendues) en 2013.