Lafarge confirme ses objectifs, soutenu par l’Europe au 1er trimestre

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çais Lafarge, qui a annoncé début avril son projet de fusion avec son concurrent suisse Holcim, a confirmé mardi ses objectifs pour 2014 (Photo : Franck Fife)

[06/05/2014 09:52:41] Paris (AFP) Le cimentier français Lafarge, qui a annoncé début avril son projet de fusion avec son concurrent suisse Holcim, a confirmé mardi ses objectifs pour 2014, après un premier trimestre marqué par “une amélioration progressive en Europe”.

“Nos résultats du premier trimestre confirment les tendances positives observées à la fin de l’année dernière. Nos volumes ont été soutenus par le dynamisme persistant des marchés émergents et par l’amélioration progressive enregistrée sur plusieurs marchés européens”, a indiqué le PDG, Bruno Lafont, lors d’une conférence téléphonique.

“Traditionnellement, le premier trimestre est un petit trimestre (…), mais il est quand même indicatif”, a ajouté le patron du cimentier, soulignant notamment l’amélioration de “la performance opérationnelle avec une forte hausse des volumes (+11%)”.

L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) de Lafarge est certes resté stable à 343 millions d’euros mais il a subi l’impact négatif des effets de change de 29 millions d’euros (-10%).

Il en va de même pour le chiffre d’affaires qui s’est replié de 2% à 2,6 milliards d’euros. Mais à taux de change constant, il a bondi de 9%.

Sur les trois premiers mois de l’année, le groupe est parvenu à élever sa marge brute d’exploitation de 12,8 à 13%. Son résultat d’exploitation courant a bondi de 14% à 146 millions d’euros.

Le cimentier a toutefois creusé ses pertes au premier trimestre à 135 millions d’euros, en hausse de 15,3% par rapport à la même période de l’an dernier. “Le résultat net est impacté par un comparatif défavorable en raison de gains exceptionnels de 45 millions d’euros au premier trimestre 2013”, a expliqué M. Lafont.

Le groupe rappelle que sa perte nette de 2013 comprenait “des plus-values de cession de 45 millions d’euros”. “En excluant cet élément, le résultat net du premier trimestre 2014 est en hausse d?environ 30 millions d’euros, soutenu par l’amélioration du résultat d’exploitation courant”, a souligné le groupe.

“Je vous indiquais en février que nous avions beaucoup de nos indicateurs au vert”, lors de la publication des résultats annuels, a rappelé M. Lafont. “Ces résultats le confirment”, a-t-il assuré.

“Nos trois leviers de croissance portent tous leurs fruits”, a indiqué le patron de Lafarge. Il s’agit de l’innovation, la reprise progressive des pays développés et la poursuite de la croissance dans les marchés émergents.

En Europe, le PDG de Lafarge a constaté un premier trimestre “favorable” dans des pays sévèrement frappés par la crise, comme l’Espagne ou la Grèce. Il a toutefois souligné que la France “est un pays qui tarde à reprendre”, avec une légère baisse sur les trois premiers mois de l’année.

“La France a été plus résistante que d’autres pays à la crise. On a un effet de traîne”, a expliqué M. Lafont qui prévoit “une évolution entre -2 et -5% du marché du ciment” dans l’Hexagone cette année.

Dans les pays émergents, la contribution de l’Europe à l’Ebitda a été multipliée plus de cinq fois, en passant de 7 à 39 millions d’euros. Parmi les pays émergents, le Moyen-Orient et l’Afrique ont réalisé des performances “particulièrement bonnes”.

“L’Amérique du Nord a été touchée par un hiver rigoureux mais les tendances sous-jacentes du marché sont positives”, a souligné M. Lafont.

Le PDG a ainsi confirmé les objectifs 2014 du groupe: réduire son endettement à 9 milliards d’euros, avec un an d’avance sur le programme prévu, et générer 600 millions d’euros d’Ebitda additionnels.

La dette nette du groupe est passée sous la barre des 10 milliards d’euros au 31 mars, se situant à 9,951 milliards.

Il confirme également ses prévisions de hausse comprise entre 2 et 5 % de la demande de ciment cette année.

“C’est forts de cette dynamique que nous pouvons aujourd’hui aborder une étape majeure pour le groupe qui est le projet de création de LafargeHolcim (…) au travers d’une fusion entre égaux annoncée le 7 avril”, a-t-il indiqué.

Les deux groupes avait annoncé à cette date leur intention de créer le géant mondial du ciment. Cette opération nécessitera des cessions d’actifs, en particulier en Europe, pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.

A la Bourse de Paris, après avoir ouvert en légère hausse, le titre cédait 1,14% à 11H00 à 65,20 euros, dans un marché en baisse de 0,22%.