ège de la banque Barclays, à Londres le 3 juillet 2012 (Photo : Carl Court) |
[06/05/2014 13:14:35] Londres (AFP) La banque britannique Barclays a trébuché au premier trimestre sur les difficultés de sa division de banque d’investissement qui pourrait être frappée cette semaine par de nouvelles suppressions d’emplois massives.
Sur les trois premiers mois de l’année, le bénéfice net de la banque a progressé de 15% à 965 millions de livres (1,17 milliard d’euros), a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué.
Mais son bénéfice ajusté avant impôts, scruté par le marché, a reculé de 5% à 1,693 milliard de livres.
En cause, une division par deux des bénéfices avant impôts (-49% à 668 millions de livres) et une forte baisse des revenus (-28% à 2,49 milliards) de la banque d’investissement, en difficulté en particulier au niveau de sa division FICC (Fixed Income, Currencies and Commodities, Taux, Changes et Matières Premières) qui a accusé une chute de 41% de ses revenus.
Barclays avait préparé le terrain en annonçant il y a deux semaines, lors de son assemblée générale, qu’elle s’attendait à une “petite” baisse de son bénéfice ajusté.
A la Bourse de Londres, les investisseurs affichaient leur déception et Barclays lâchait 4,60% à 246,6 pence, vers 12H25 GMT, dans un marché en repli de 0,40%.
“Barclays a fait moins bien que ses principaux concurrents au cours de l’année écoulée et l’attirance (des investisseurs) pour le titre reste faible”, a jugé Rebecca O’Keeffe d’Interactive Investor.
“Prudents, les investisseurs devraient aussi se garder de prendre position avant les annonces stratégiques majeures de jeudi qui devraient donner une bien meilleure indication des bénéfices futurs et des perspectives de Barclays”, a-t-elle ajouté.
Barclays devrait en effet annoncer jeudi, lors d’un point sur sa stratégie, une restructuration drastique de sa banque d’investissement au prix de milliers de suppressions d’emplois supplémentaires.
Selon le Financial Times, la banque pourrait également mettre sur pied une structure de défaisance pour y loger les activités qu’elle ne juge plus stratégiques et dont elle veut se débarrasser.
“Ce plan s’attaquera aux questions liées aux problèmes de performance que nous avons récemment expérimentés comme le positionnement de la banque d’investissement dans le nouveau contexte opérationnel et réglementaire”, a souligné mardi le directeur général de Barclays, Antony Jenkins.
En février, M. Jenkins avait déjà révélé la suppression de 10.000 à 12.000 emplois supplémentaires cette année au sein du groupe qui emploie près de 140.000 personnes.
Les actionnaires de Barclays ont affiché ces derniers mois leur mécontentement face aux performances de la banque d’investissement qui est tombée dans le rouge au quatrième trimestre 2013 et a accusé une chute globale de 42% de son bénéfice avant impôts sur l’année mais dont les banquiers ont bénéficié d’une hausse des bonus.
Signe de leur grogne, le rapport sur les rémunérations avait été repoussé par 23,99% des votes exprimés, à l’occasion de l’assemblée générale le 24 avril.