Hedi Larbi, ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, a souligné, mardi à Tunis, la nécessité d’introduire des réformes institutionelles et structurelles “profondes”, reformuler les politiques sur l’environment des affaires et structurer le secteur financier pour aider le pays à surmonter sa crise économique.
“Ces réformes devraient être introduites à court terme, soit avant les prochaines élections”, a-t-il poursuivi, lors d’un débat organisé par la Chambre tuniso-britannique de commerce (CTBC) sur le thème “vision pour une infrastructure efficace et un développement durable en vue de promouvoir l’investissement”.
Le ministre de l’Equipement a évoqué, dans ce cadre, l’apport socio-économique de l’infrastructure et son rôle dans l’amélioration du milieu des affaires, la promotion de l’investissement et la création d’emplois en Tunisie.
Selon ses dires, la Tunisie a été confrontée à plusieurs défis économiques au cours des deux dernières décennies à cause de la faiblesse des institutions, les politiques obsolètes en plus d’un système d’éducation peu efficace et une bureaucratie excessive.
“La Tunisie ne manque pas d’infrastructures appropriées (autoroutes, rues, ponts, chemins de fer… )”, a- t-il insisté, estimant que pays est même en avance en matière d’infrastructure par rapport a d’autres pays.
Sur un autre plan, le ministre a expliqué que le problème réside dans “la qualité des services et l’absence de suivi et de maintenance des investissements et des ouvrages réalisés”, citant en exemple le peu d’intérêt accordé à la maintenance, alors qu’elle est en mesure de créer plus d’emplois.
Larbi a qualifié, par ailleurs, de “colossal” le budget réservé à l’investissement dans l’infrastructure routière, lequel est estimé à 2 milliards de dollars par rapport à un faible financement dédié à la maintenance (0,1% de ce montant).