Une séance de travail tenue, mardi 6 mai, au siège du gouvernorat à Sfax entre les représentants de la présidence du gouvernement, d’une part, et les responsables régionaux, d’autre part, a été consacrée à l’examen des moyens de mettre en œuvre 30 projets publics suspendus pour des raisons différentes à savoir, administratives, techniques, financières, foncières ou même politiques, selon l’un des députés de la région à l’assemblée nationale constituante.
Les projets suspendus concernent plusieurs secteurs et domaines de développement. Il s’agit de grands projets publics tels que l’autoroute Sfax-Gabès, le projet de la cité sportive, un nouvel hôpital universitaire, la deuxième tranche du projet Taparura, la création de zones industrielles dans plusieurs délégations et l’aménagement d’un abattoir régional. Mehdi Chalbi, gouverneur de Sfax a indiqué, lors de l’ouverture des travaux, que les services régionaux, en collaboration avec les services centraux et le commissariat régional de développement, se penchent depuis quelques temps sur l’examen des moyens à même de relancer les projets suspendus à travers la rupture avec la bureaucratie, la simplification des procédures.
De son côté, le député à l’ANC, Chokri Yaïch, a accusé les services centraux de l’Etat de poursuivre la même politique de marginalisation des régions et de tergiversation.
Pour sa part, le député Jalel Bouzid a appelé à la mise en place d’un système informatique accessible aux autorités régionales et centrales pour assurer le suivi des projets afin de réaliser l’efficacité requise.
La députée Fattoum Lassoued a appelé à la tenue d’une séance ministérielle pour mettre en œuvre les mesures relatives à la relance du projet Taparura.
La séance de travail a été également consacrée à l’examen des moyens de relancer les projets de création d’un nouvel hôpital universitaire dont le démarrage des travaux est prévu en 2015 ainsi que le projet de dessalement des eaux de mer dont la capacité de production est estimée à 200 mille mètres cubes moyennant un budget de 400 millions de dinars.
Les travaux de réalisation de ce projet, financé par l’agence japonaise de coopération internationale, vont démarrer en 2016. Ce projet devra résoudre le problème de manque flagrant en ressources hydrauliques qui a causé d’importantes perturbations dans la région au cours de la saison estivale écoulée.
Concernant le projet de la cité sportive, les participants ont indiqué que le ministère de la coopération internationale est à la recherche d’un financement étranger, alors que le représentant du ministère de l’équipement a fait savoir que les données relatives à ce projet ne sont pas claires tout comme le plan d’aménagement détaillé de la zone où doit être construit le nouveau CHU.
A propos du projet d’autoroute Sfax/Gabès qui accuse un retard à cause de problèmes fonciers, les participants ont appelé à accélérer la régularisation des situations et à mettre en oeuvre les procédures sécuritaires nécessaires pour mettre fin aux troubles qui entravent la construction de certaines portions de l’autoroute.
WMC/TAP