Le forum Tunisie-pays du Golfe a pris fin mardi avec la signature d’un mémorandum d’entente entre une société bahreinie, spécialisée dans l’entretien des puits de pétrole, et la Générale Industrie du nord (Tunisie).
Ce mémorandum vise à approfondir la coopération, établir des projets communs, former des cadres et échanger les expertises et les visites entre les deux parties signataires.
Les projets présentés par la Tunisie nécessitant des investissements de près de 5 milliards de dinars seront examinés par les investisseurs des pays du Golfe.
Le secrétaire général de l’Union des chambres du conseil de coopération du Golfe (CCG), Abderrahim Hassen Naki, a souligné lors de la clôture des travaux du forum (5 et 6 mai 2014) que la Tunisie a grandement besoin de moderniser sa législation en matière d’investissements et de faciliter les procédures de création d’entreprises.
Dans ce cadre, il estime nécessaire de promulguer la loi sur le partenariat public-privé (PPP) du fait que celui-ci (PPP) constitue la solution idoine pour la réalisation des projets et la garantie de la pérennité du secteur privé dans les pays arabes.
Naki appelle également les pouvoirs publics tunisiens à promouvoir les centres de recherche scientifique et à mettre en oeuvre les conventions à l’instar de celle relative à coopération avec l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Dans la déclaration finale du forum les investisseurs ont appelé le secteur privé dans les pays du Golfe et de la Tunisie ainsi que les institutions financières à jouer jeur rôle lors de l’établissement des projets communs entre la Tunisie et les pays du Golfe.
Il y a également lieu de doubler le volume de l’investissement des pays du Golfe en Tunisie, évalué actuellement à 4,2 millards de dollars.
Les investisseurs des pays du Golfe ont appelé le gouvernement tunisien à adopter une législation à même de les encourager à investir en Tunisie.
Les principaux projets présentés aux investisseurs du Golfe
Le ministre de l’Agriculture, Lassaad Lachaal, a reconnu que des défaillances caractérisent le système d’investissement agricole, affirmant que la Tunisie compte réduire les procédures d’investissement dans ce domaine à travers la création d’un guichet unique.
De son côté, le ministre du Transport, Chiheb Ben Ahmed, a indiqué que les principaux projets proposés aux investisseurs portent sur l’extension du port de Rades, la création d’une zone logistique, un projet de pôle économique à Zarzis et un projet de port en eaux profondes à Enfidha, sans oublier le projet d’extension de l’aéroport de Tunis-Carthage dont la capacité doit passer à 7,5 millions de voyageurs puis à 10 millions de voyageurs ultérieurement, moyennant une enveloppe de 500 millions de dinars, outre la promotion des transports ferroviaire et terrestre, selon Ben Ahmed.
Le ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, Hédi Larbi, a affirmé que 600 km de routes et d’autoroutes sont proposés pour le financement, outre les projets des ponts de Bizerte, de Djerba et le financement de la construction de quartiers résidentiels.