La Commission des finances, de la planification et du développement, relevant de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a adopté, mercredi 7 mai, 6 projets de loi relatifs à l’augmentation sur cinq ans (à partir de 2014) de la participation de la Tunisie au capital de six institutions financières arabes à hauteur de 68 millions de dinars.
Les institutions en question sont : la Société arabe d’investissement (SAI), l’Institut arabe de garantie de l’investissement et des exportations, le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), l’Instance arabe d’investissement et de développement agricole, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique et le Fonds monétaire arabe (FMA).
Des membres de la Commission ont évoqué le faible apport de ces institutions dans le financement de l’économie nationale et des projets d’investissement dans le pays. Pour le vice-président de la commission Moncef Cheikh Rouhou, l’adoption de ces projets de loi permettra à la Tunisie qui s’apprête à organiser le sommet économique arabe (janvier 2015), d’obtenir le soutien des pays arabes et de garantir la mobilisation de financements extérieurs à des conditions allégées.
La Tunisie est appelée à dresser une liste de projets claire et étudiée afin d’obtenir les financements nécessaires de la part de ces institutions, a indiqué Cheikh Rouhou, ajoutant que la participation de la Tunisie au capital de ces fonds impactera positivement l’économie nationale. Hédi Brahem, membre de la commission a, pour sa part, indiqué que les gouvernements tunisiens qui se sont succédé, ont manqué de la dynamique à même de leur permettre de tirer profit des finances dont ces institutions disposent, tout en admettant l’existence d’entraves empêchant l’obtention de ces fonds.
Le constituant Hédi Chawech a évoqué la question de l’absence de données sur le volume total des financements qui seront accordés par la Tunisie à ces six institutions de financement, s’interrogeant sur le caractère obligatoire ou non de cette opération (participation au capital). Le même constituant a relevé, par ailleurs, la concentration de la plupart de ces institutions dans les pays du Golfe et l’absence de représentations de ces dernières en Tunisie.
Lobna Jribi rapporteur de la commission des finances a évoqué la volonté qui anime ces fonds désireux d’apporter leur soutien à la Tunisie au cours de la prochaine période et leur contribution à la réalisation de l’intégration arabe.
Le constituant Mounir Ben Hnia a fait remarquer que la Tunisie qui pariticpe au capital de ces institutions financières profite, à son tour, des financements que celles-ci offrent. Selon ses dires, la Tunisie accordera chaque année 13,6 millions de dinars pour l’augmentation du capital de ces institutions, estimant que ce montant est dérisoire et n’a pas de grand impact sur le budget de la Tunisie et qu’il n’y a pas lieu de l’abandonner du fait qu’il figure parmi les recommandations du sommet arabe de Ryadh tenu en 2013.