SNCM : les sous-traitants, inquiets demandent à l’Etat de soutenir la direction

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été Nationale Corse Méditerrannée (SNCM) amarré dans les docks de Marseille le 27 mars 2014 (Photo : Boris Horvat)

[08/05/2014 15:41:13] Marseille (AFP) Le collectif rassemblant les entreprises sous-traitantes de la SNCM demande jeudi au gouvernement de soutenir la direction actuelle de la compagnie maritime en difficulté, qui doit être renouvelée lundi en conseil de surveillance.

“La non reconduction du Président du Directoire, Marc Dufour, serait synonyme pour nous d’abandon du plan qu’il porte pour la SNCM. Les conséquences sociales en terme d’emplois seront catastrophiques pour le port de Marseille et pour l’ensemble de la filière maritime française”, estime dans un communiqué Robert Martinetti, président du collectif.

A l’ordre du jour du conseil de surveillance de lundi figure le renouvellement du directoire de la compagnie. L’actuel président du directoire, Marc Dufour, est engagé dans un bras de fer avec l’actionnaire principal Transdev (66%), qui souhaite ce désengager de la société de transport maritime, dans laquelle il ne veut plus investir.

Antoine Frérot, le PDG de Veolia, coactionnaire de Transdev, avait même publiquement souhaité la mise sous protection du tribunal de commerce de l’entreprise, qui compte 2.600 salariés.

M. Dufour porte, lui, un plan de redressement, qui implique le renouvellement de la flotte avec le rachat de deux bateaux, plus deux en option pour relancer la compagnie en difficulté. Cette commande ne deviendra ferme que lorsque les financements de ces achats seront approuvés, un autre sujet au menu du CS de lundi.

Les sous-traitants, qui représentent “1.200 emplois induits”, estiment eux que “la mise en procédure collective est proche”.

“Il apparaît que la position des représentants de l’Etat lors de ce vote pourrait être décisive”, jugent-ils, seuls leurs votes “permettant la reconduction du Directoire si Transdev s’y oppose”.

Les sous-traitants demandent “au Gouvernement, d’agir en cohérence avec les engagements donnés et d’afficher clairement son soutien au plan et donc à la Direction qui le porte. Nous ne pouvons imaginer une seconde que cette position soit en contradiction avec les engagements que nous avons reçu du Préfet au nom de l’Etat”.

Le maintien ou non de l’équipe sortante dépendra étroitement du vote des représentants de l’Etat (3 voix), ainsi que ceux des représentants des salariés et actionnaires salariés (4 voix, 2 CFE-CGC et 2 CGT), face aux représentants de Transdev (7 voix, comprenant celle du président du CS Gérard Couturier, favorable à la direction en place).